Restez en contact avec Nordic

Qu'est-ce que Nordic peut faire pour vous ?

Chloé Chevalier, Biathlon, ski de fond, combiné nordique, saut à ski, saut spécial, nordicmag, Nordic Mag, nordic mag biathlon, biathlon 2023, ski nordique, biathlon magazine, Nordic Magazine, ski nordique
Chloé Chevalier (FRA) - Manzoni/NordicFocus

Biathlon

Biathlon | Chloé Chevalier poursuit sa carrière : « Je ne suis pas arrivée au bout de ma progression »

Pour Nordic Magazine, Chloé Chevalier explique pourquoi elle a décidé de poursuivre sa carrière et revient sur son hiver 2022/2023.

Biathlon, biathlon programme, programme biathlon, nordic mag, biathlon 2024, ibu, ski nordique, ski de fond, ski, combiné, combiné nordique, saut, saut à ski, ibu cup, biathlon aujourd'hui, calendrier biathlon 2024, nordic mag biathlon, championnat du monde biathlon 2024, nove mesto, biathlon calendrier, coupe du monde biathlon 2024, ski nordique, julia simon, justine braisaz-bouchet, ski-nordique, émilien jacquelin, biathlon championnat du monde, biathlon programme aujourd'hui, coupe du monde de biathlon 2024, ski nordique net, nordic magazine, nordic

Biathlon : les confidences de Chloé Chevalier à Nordic Magazine

Il y a un an, la Dauphinoise Chloé Chevalier était en pleine réflexion sur la suite à donner à sa carrière de sportive de haut niveau. Ne prenant plus de plaisir dans le biathlon, l’Iséroise avait effectivement longuement hésité avant de décider de repartir pour une nouvelle préparation dans le courant du mois d’avril. Une décision officialisée dans les colonnes de Nordic Magazine aux premiers jours du mois de mai.

Cette année, les choses sont plus limpides : Chloé Chevalier a fait le choix de poursuivre sa carrière sans se poser mille questions. Le tout au bout d’un hiver où elle est montée sur son premier podium individuel en coupe du monde et lors duquel elle a retrouvé du plaisir. Pour Nordic Magazine, au retour des Mondiaux militaires de Boden (Suède), « un chouette moment », selon ses mots, elle se confie longuement sur la poursuite de sa carrière. Entretien.

  • Au début de l’hiver, vous aviez indiqué que la saison allait être importante pour savoir si votre carrière allait se poursuivre ou non : la balance a donc penché vers la poursuite…

Quand la saison a commencé, j’ai décidé de ne plus du tout penser à ma réflexion sur une fin de carrière. Je ne voulais plus me poser de questions et, finalement, le bilan que je tire à la fin de l’hiver est positif parce que le principal défi que je m’étais lancé est validé.

Chloé Chevalier, Biathlon, ski de fond, combiné nordique, saut à ski, saut spécial, nordicmag, Nordic Mag, nordic mag biathlon, biathlon 2023, ski nordique, biathlon magazine, Nordic Magazine, ski nordique
Chloé Chevalier (FRA) – Manzoni/NordicFocus
  • Quel était ce défi ?

Je voulais renouer avec le plaisir de la compétition et trouver le moyen de mieux gérer l’hiver pour aimer un peu plus ce que je fais. J’ai pris beaucoup de plaisir à faire cet hiver. Evidemment, il y a toujours des hauts et des bas, ce n’est pas tout beau tout rose, mais la manière dont j’ai vécu l’hiver était totalement différente de ce que j’avais connu par le passé. Les résultats ont été en dents de scie, cela a manqué de régularité, mais je sais ce que j’aime et il n’y a pas de raison de se poser de questions cette année pour la suite ou non de ma carrière. En plus de cela, je sais pourquoi je suis passée à côté de certaines courses. Je ne suis pas arrivée au bout de ma progression.

« J’ai fait un gros travail avec une psychologue pour comprendre pourquoi je fonctionnais de cette manière, l’accepter et faire en sorte d’apprendre à lisser ces montagnes russes »Chloé Chevalier à Nordic Magazine

  • Vous dites avoir retrouvé du plaisir dans votre pratique du biathlon : concrètement, comment cela se matérialise-t-il ?

Je suis quelqu’un de très émotive et de très sensible. Tout ma vie est en dents de scie, pas que le biathlon. C’est parfois très difficile à gérer et, dans la compétition, jusque-là, je n’y arrivais pas du tout. Mes émotions prenaient beaucoup trop souvent le dessus, c’était une énorme source de stress. Finalement, cette année, j’ai fait un gros travail avec une psychologue pour comprendre pourquoi je fonctionnais de cette manière, l’accepter et faire en sorte d’apprendre à lisser ces montagnes russes. Tout cela dans le but de me donner un peu plus de régularité et que cela diminue mon stress. C’était le challenge et, cette année, les montagnes russes étaient un peu moins hautes [rires] !

Chloé Chevalier, Biathlon, ski de fond, combiné nordique, saut à ski, saut spécial, nordicmag, Nordic Mag, nordic mag biathlon, biathlon 2023, ski nordique, biathlon magazine, Nordic Magazine, ski nordique
Chloé Chevalier (FRA) – Manzoni/NordicFocus
  • Mentalement, tout cela vous demande, à côté de l’entraînement au tir et sur les skis, de faire des efforts supplémentaires…

Je pense que je ne fonctionne pas comme la majorité des athlètes, au moins de mon groupe [en équipe de France]. Je sais que je suis différente dans ma manière d’être et de fonctionner. C’était cela qui était difficile pour moi [plus jeune]. On avait des bons modèles en équipe de France, je parle notamment de Martin Fourcade qui marchait d’une manière spécifique. Forcément, je voulais faire comme lui, mais cela ne marche pas comme cela. Il faut faire avec sa manière d’être. Cela m’a demandé beaucoup d’efforts, j’ai beaucoup travaillé avec ma psychologue durant toute la préparation et l’hiver. C’est épuisant, mais hyper intéressant et enrichissant. Je ne regrette pas du tout d’avoir fait ses efforts qui m’ont emmené à beaucoup plus d’épanouissement et des résultats, même s’ils ne sont pas encore incroyables, meilleurs que ce que je faisais jusqu’à présent.

« Je ne remets pas toute la faute sur mon seul mental, ce serait se mentir, mais il y a encore beaucoup de cela »Chloé Chevalier à Nordic Magazine

  • Vous êtes en progression constante sur les quatre dernières saisons, mais vous peinez à gagner en régularité au très haut niveau : est-ce frustrant pour vous ?

Forcément ! Cela fait plusieurs années que je suis sur le circuit, que je le connais et que mes adversaires progressent peut-être beaucoup plus vite que moi. Mais chacun a sa progression et vit sa carrière comme il le peut. Chacun fait face à ses difficultés, certains arrivent plus facilement. Ce n’est pas mon cas. C’est frustrant, mais j’essaye de ne pas me comparer aux autres. Je ne remets pas toute la faute sur mon seul mental, ce serait se mentir, mais il y a encore beaucoup de cela. Par exemple, le jour où je fais mon podium à Antholz, j’ai tellement vécu ce moment intensément que cela a été compliqué de me remobiliser pour la poursuite du lendemain. J’étais épuisée au départ parce que me tête ne s’était pas arrêtée depuis le podium, j’avais fait la course dix fois [rires] ! D’un côté, c’est hyper chouette parce que je vis les choses de façon décuplée, mais cela fatigue. J’ai encore un peu de mal à être concentrée pile au bon moment.

Cyril Burdet, Chloé Chevalier, Biathlon, ski de fond, combiné nordique, saut à ski, saut spécial, nordicmag, Nordic Mag, nordic mag biathlon, biathlon 2023, ski nordique, biathlon magazine, Nordic Magazine, ski nordique
Chloé Chevalier (FRA), Cyril Burdet (FRA) – Manzoni/NordicFocus
  • Comme vous le disiez au début de cet entretien, vous avez encore une marge de progression…

J’ai effectivement encore des progrès à faire là-dessus [sur son mental, NDLR], mais aussi au tir et sur les skis. J’ai plein d’axes de travail hyper intéressants donc j’ai beaucoup de motivation avant de rattaquer l’entraînement [en mai] parce que je sais sur quoi je dois progresser.

« Je préfère me dire que je suis hyper motivée pour l’année à venir et on verra ensuite si c’est toujours le cas ou non »Chloé Chevalier à Nordic Magazine

  • Vous projetez-vous jusqu’aux prochains Jeux olympiques prévus en février 2026 à Antholz, en Italie, lieu de votre premier podium en carrière ?

Je crois que ma meilleure manière de faire, c’est de faire année après année. Je ne suis plus si jeune. Quand on l’est, c’est facile de voir à quatre ans, mais là je suis plus proche de la fin que du début donc je préfère m’écouter année après année. Je veux voir si j’aspire toujours à faire du biathlon. Finalement, aux prochains Jeux, j’aurai déjà 30 ans. Ce ne sera pas vieux, mais c’est significatif et il y aura peut-être d’autres envies d’ici là qui seront arrivées. Je préfère donc me dire que je suis hyper motivée pour l’année à venir et on verra ensuite si c’est toujours le cas ou non. Pas de pression !

Chloé Chevalier, Biathlon, ski de fond, combiné nordique, saut à ski, saut spécial, nordicmag, Nordic Mag, nordic mag biathlon, biathlon 2023, ski nordique, biathlon magazine, Nordic Magazine, ski nordique
Chloé Chevalier (FRA) -Reichert/NordicFocus
  • Que va changer pour vous l’arrêt de votre sœur Anaïs Chevalier-Bouchet ?

Cela va forcément avoir un impact sur ma vie d’athlète parce que, finalement, j’ai toujours fait du biathlon avec elle. Même si on n’a pas toujours été sur les mêmes circuits ou dans les mêmes groupes, on était dans le même bain ! On pouvait se soutenir. C’est vrai que j’appréhende un petit peu. C’était une grosse richesse d’être toutes les deux et c’était important, pour ma part, d’avoir quelqu’un de confiance à qui on peut tout dire. Après, elle est tellement heureuse de prendre cette décision, que ce serait égoïste de ma part d’être triste [rires] ! Je fais un long pas vers l’inconnu, mais son arrêt n’est à aucun moment rentré dans la balance pour ma poursuite de carrière. Je n’ai pas pensé arrêter parce qu’elle arrêtait !

« [Avec Anaïs], on se verra peut-être un peu moins souvent, mais ce sera dans un contexte plus facile »Chloé Chevalier à Nordic Magazine

  • C’est peut-être lors de la préparation, entre les stages avec le reste de l’équipe, que cela va vous manquer le plus…

Le biathlon nous permettait effectivement de nous voir beaucoup, même si cela restait dans le contexte des stages. Maintenant, il va falloir organiser notre temps pour se retrouver autre part que dans le biathlon [sourire] ! Ce n’est pas une source d’inquiétudes. On se verra peut-être un peu moins souvent, mais ce sera dans un contexte plus facile.


A lire aussi


Les cinq dernières infos

1 Commentaire(s)

1 Commentaire(s)

  1. PERRÉARD Pascal

    04/04/2023 à 12 h 05 min

    Très bonne nouvelle pour Chloé qui a tous les atouts pour faire aussi bien qu’Anaïs.
    Sa marge de progression est grande, et si le physique et la régularité au tir sont au rendez-vous,elle peut faire de beaux résultats l’année prochaine et lors des jeux.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

nordic mag, biathlon, biathlon programme, nordic magazine, nordicmag, programme biathlon, Justine Braisaz-Bouchet, Julia Simon, ski nordique, biathlon 2024, biathlon championnats du monde, émilien Jacquelin, nordic mag biathlon, dorothea Wierer, ibu cup, nordic biathlon, nordique mag, Nordic Magazine, ski de fond, saut à ski, saut, combiné, combiné nordique, première cible, biathlon magazine, dico du biathlon, vu de norge, planète nordic, Ski-nordique, Ski nordic, ski nordique
Biathlon, biathlon programme, programme biathlon, nordic mag, biathlon 2024, ibu, ski nordique, ski de fond, ski, combiné, combiné nordique, saut, saut à ski, ibu cup, biathlon aujourd'hui, calendrier biathlon 2024, nordic mag biathlon, championnat du monde biathlon 2024, nove mesto, biathlon calendrier, coupe du monde biathlon 2024, ski nordique, julia simon, justine braisaz-bouchet, ski-nordique, émilien jacquelin, biathlon championnat du monde, biathlon programme aujourd'hui, coupe du monde de biathlon 2024, ski nordique net, nordic magazine, nordic

A LIRE AUSSI

Biathlon

11:28. Le 6 septembre dernier, lors d’une réunion effectuée en ligne, les mentors existants du programme de formation des entraîneurs de l’IBU ont longuement...

Biathlon

Absent du stage de Lenzerheide (Suisse) où se trouve actuellement l'équipe norvégienne de biathlon, Johannes Thingnes Boe devra donner satisfaction à ses entraîneurs à...

Biathlon

10:39. Il y a quelques jours, on apprenait que Sjusjøen (Norvège) ne serait pas en mesure de recevoir la grande caravane de l’IBU Cup...

Ski Nordique

L'Ultra-Trail du Vercors se déroulant ce samedi a attiré de nombreux athlètes du monde du nordique.

Biathlon

Après le Martin Fourcade Nordic Festival, Ingrid Landmark Tandrevold et l'ensemble du groupe norvégien se sont réunis à Lenzerheide (Suisse).

Biathlon

Avec le départ en retraite de Mona Brorsson, les biathlètes suédoises comme Linn Gestblom ou encore Hanna et Elvira Oeberg ont découvert de nouvelles...

Biathlon

Ce printemps, Hanna Oeberg a modifié deux aspects de son tir qui ont pour but de l'aider à trouver une meilleure stabilité derrière la...

Biathlon

Entraîneur de l'équipe nationale junior d'Italie depuis le printemps, Dominik Windisch revient sur ses premiers mois passés sous sa nouvelle casquette.