Biathlon : Clément Dumont parle d’Eve Bouvard
Cette semaine, la Savoyarde Eve Bouvard, 23 ans, a annoncé dans nos colonnes son changement de nationalité sportive en faveur de la Belgique, le pays de sa maman. « J’ai fait mon parcours avec la France et la Belgique est une très belle opportunité que je ne pouvais plus avoir [dans le système français] », expliquait-elle notamment.
Clément Dumont, son nouvel entraîneur, a accepté de revenir sur cette arrivée pour Nordic Magazine. Entretien.
- On vous imagine ravi par l’arrivée d’Eve Bouvard de sein de l’équipe nationale de Belgique…
Je suis effectivement très content de son arrivée ! Cela va nous permettre d’évoluer encore au niveau du groupe féminin parce qu’on va avoir trois filles que je mets au même niveau. Même si Eve [Bouvard] a couru les deux dernières saison principalement au niveau national, elle a un potentiel tout aussi important que Maya [Cloetens] et Lotte [Lie]. Elle a les capacités physiques pour s’intégrer tout au suite dans les circuits internationaux.
- Que va permettre ce recrutement intervenant un an après celui de Maya Cloetens ?
Cela va nous donner l’opportunité de passer à un niveau supérieur à la coupe des nations, ce qui implique pas mal de choses, notamment au niveau financier. C’est une vraie opportunité d’exister et de se développer encore un petit peu plus dans le biathlon mondial. Pour les Jeux de 2030, Eve [Bouvard] et Maya [Cloetens] auront autour de 30 ans donc elles peuvent voir à long terme. Comme Florent [Claude] a permis de lancer quelque chose, les filles le peuvent aussi !
- Ce changement de nationalité sportive relance-t-il sa carrière ?
C’est clairement un nouveau challenge. Si elle était encore à faire toutes les courses du circuit de la coupe de France en tant que seniors avec le comité de Savoie et son club de Courchevel, c’est qu’elle est hyper motivée et qu’elle n’a terminé son histoire avec le biathlon. Elle en a encore sous le pied. Elle se bat, y croit et j’espère que ce passage en Belgique va être une bonne chose pour elle.
- Quel sera son programme au début de l’hiver prochain ?
Il faudra qu’elle se qualifie en tant que Belge pour la coupe du monde en passant par l’IBU Cup. Cela peut être fait très vite et, de sûr, elle fera toutes les étapes de coupe du monde où il y aura des épreuves mixtes au programme. Il y aura aussi des confrontations entre les trois filles parce qu’on n’a que deux places en coupe du monde.
- Avant cela, comment va se dérouler l’été pour l’équipe de Belgique ?
Au niveau du travail, c’est une super nouvelle aussi parce que le mode de fonctionnement va changer. On va s’organiser et passer l’été en vraie équipe nationale belge avec une planification d’entraînement et de stages en groupe [le premier est prévu fin mai/début juin en Belgique avant des rassemblements programmés, notamment, en Norvège ou à Font-Romeu, NDLR]. On va pouvoir travailler tous ensemble, c’est hyper stimulant !
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