Biathlon : « Je me sens différente des années d’avant », explique Justine Braisaz
Ce vendredi, Justine Braisaz, en terminant deuxième du sprint d’Hochfilzen (Autriche) derrière une intouchable Hanna Sola, a vaincu le signe indien. C’est que cela faisait 721 jours, soit quarante-six courses individuelles, qu’elle n’était plus montée sur un podium en coupe du monde. « J’avais décidé que c’était trop ! » lance-t-elle tout de go et dans un grand sourire à Nordic Magazine quelques minutes après la remise des prix.
Depuis de longs mois, la Savoyarde de 25 ans, arrivée très tôt sur le circuit mondial, travaille effectivement à redevenir la biathlète qui avait enchanté le public du Grand-Bornand (Haute-Savoie) un jour de décembre 2018 ou qui avait remporté le bronze mondial sur l’individuel au bout du même hiver à Östersund (Suède). « Je me sens différente des années précédentes, explique-t-elle. Avant le départ, je suis très concentrée, je sais ce que j’ai à faire, je crois en mes chances. Je prends vraiment du plaisir et je gagne en confiance. »
Un déclic mental
Au cours du précédent exercice, terminé avec quatre maigres top 10 individuels, Justine Braisaz, qui courrait après la performance, manquait beaucoup de confiance, indispensable pour une biathlète. « Je ne prenais plus trop de plaisir en course et étais très frustrée parce que je ne croyais pas en mes chances », avoue la biathlète des Saisies (Savoie). Cela donnait donc des résultats en berne : « Par rapport à l’estime que je me donnais en tant que biathlète, je me disais que je valais mieux que cela », continue-t-elle.
Grande travailleuse sur le plan technique, Justine Braisaz explique que le déclic est venu du mental. « Au printemps dernier, un de mes proches m’a soufflé l’idée et j’ai commencé à travailler avec un préparateur mental, se rappelle la Savoyarde. Cela m’a fait prendre conscience que je connaissais bien mon métier. Quand tu réalises que tu sais bien faire les choses, tout paraît un peu différent. Je pense que cela a vraiment porté ses fruits. »
Ce travail mental a permis à Justine Braisaz de s’ouvrir et de gagner en sérénité. Autant de choses qui se ressentent dans son biathlon depuis le lancement de l’hiver. « Je vis les choses différemment, estime-t-elle. Je me sens beaucoup plus libérée. C’est quelque chose qui s’est construit depuis quelques mois, j’espère que ce sera durable. » Pour faire vibrer tous les week-ends le monde du biathlon, il faut également l’espérer.
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