Biathlon : plusieurs cadres ne sont plus en équipe de France
En fin d’hiver dernier, après les annonces des retraites de Simon Desthieux et d’Anaïs Bescond, depuis devenue coach de tir du collectif handisport, Quentin Fillon-Maillet n’avait pas caché que ces départs allaient rendre la vie du groupe « plus fade ». « C’est une page qui se tourne, un énorme bravo à eux deux parce qu’ils ont été exceptionnels aussi bien sur le côté sportif qu’autour de la performance pure », ajoutait-il.
En plein cœur de ce mois de novembre, à quelques jours du retour de la coupe du monde, Nordic Magazine a donc interrogé les acteurs de l’équipe de France pour savoir ce que leurs retraits, ainsi que l’absence de Justine Braisaz-Bouchet, enceinte, avaient concrètement changé.
Du côté du collectif masculin, Vincent Vittoz, le coach physique de la troupe, explique que la « continuité » est assurée par Quentin Fillon-Maillet, Fabien Claude, qui indique avoir perdu un « pilier », Emilien Jacquelin et Antonin Guigonnat. « Comme quand Martin [Fourcade] a arrêté, c’est énormément d’expérience qui est parti d’un coup, ajoute le Cluse. C’est donc aux aînés de prendre la place parce qu’on doit absolument se renouveler. »
Plus de rigolades chez les hommes, des places à prendre en relais chez les dames
Pour Antonin Guigonnat, doyen des biathlètes français, la vie de groupe est maintenant différente puisque le taiseux et discret Simon Desthieux a été remplacé par deux jeunes, Emilien Claude et Eric Perrot, extravertis. « Il y a plus de rigolades », estime effectivement le Haut-Savoyard.
Dans le groupe féminin, les absences de la Jurassienne Anaïs Bescond et de la Savoyarde Justine Braisaz-Bouchet ouvrent clairement des portes pour des sélections sur les relais ou comme titulaires lors des Mondiaux d’Oberhof (Allemagne).
« Avec deux filles piliers du relais en moins, cela fait une différence, confirme la Bressaude Paula Botet. En avoir fait un l’année dernière, c’était vraiment incroyable, mon meilleur souvenir dans le biathlon ! J’espère être assez bonne pour avoir la chance d’en faire. »
« Malgré tout cela, on a l’ambition d’être la meilleure nation sur les relais cet hiver », révèle Anaïs Chevalier-Bouchet. La Villaraine Julia Simon est en accord avec cette ambition : « Il y a une bonne émulation et j’ai confiance en cette équipe. Il y a de belles choses à aller chercher. »
« Je crois que Nanass avait un rôle propre à elle et qu’elle l’a pris en quittant le groupe »
Par ailleurs, avec toute l’expérience envolée, un rôle dans le leadership est à prendre au sein du collectif tricolore. « Je crois que Nanass [Anaïs Bescond, NDLR] avait un rôle propre à elle et qu’elle l’a pris en quittant le groupe, raconte la Jurassienne Caroline Colombo. Personne ne s’est imposée dans son rôle. En fait, si j’ai besoin d’une Nanass, je vais directement aller vers elle. »
« Ce n’est pas mon caractère de m’affirmer, je suis quelqu’un de discrète, assure Chloé Chevalier, qui prend pourtant une nouvelle stature et du galon au sein du groupe avec les absences de ces aînées. Je suis ouverte si les jeunes ont besoin de conseils, mais ce n’est pas moi qui vais y aller d’emblée. »
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