Biathlon : l’inquiétude autour de l’état de santé de Dorothea Wierer
Après un mois sans coupe du monde, l’Italienne Dorothea Wierer sera bien sur les pistes d’Antholz (Italie), ce week-end, aux côtés de ses compatriotes et de ses plus fidèles supporters. Mais beaucoup s’interrogent autour de sa forme, fortement altérée par des maladies à répétition fin décembre.
L’entraîneur de l’équipe nationale, Alexander Inderst, se veut rassurant quant à l’état de santé de sa protégée. « Dorothea Wierer est de bonne humeur. Elle s’est bien entraînée ces derniers jours et sa forme n’a jamais cessé d’évoluer. Cependant, il est logique qu’elle ait d’abord dû apprendre à gérer une telle situation. C’est le genre de personne qui donne toujours le maximum. Ce n’est pas pour rien qu’elle n’a pratiquement manqué aucune course dans sa carrière, et encore moins plus d’un mois en coupe du monde », explique-t-il dans une interview accordée à SportNews ce mardi.
La biathlète de 33 ans, qui a comme meilleur résultat individuel, cet hiver, une quatorzième place sur le sprint d’Östersund (Suède) en tout début de saison, doit faire attention à son corps si elle veut poursuivre sa carrière jusqu’aux Jeux olympiques de Milan/Cortina en 2026.
Alexander Inderst reste tout de même très incertain quant aux performances de la triple médaillée olympique : « Une athlète comme Dorothea Wierer est généralement toujours compétitive. Reste à savoir dans quelle mesure elle pourra rivaliser avec les meilleures du circuit. Comme je l’ai dit, elle s’est très bien entraînée ces derniers jours et s’est préparée précisément pour cet événement. Cependant, bien sûr, elle n’a pas les courses pour savoir où elle se situe par rapport aux autres. On ne peut pas tirer des plans sur la comète. »
Absente depuis le 14 décembre dernier et le sprint de Lenzerheide (Suisse), Dorothea Wierer sera donc scrutée de près à l’occasion de l’individuel court ce vendredi. Un premier élément de réponse très attendu par ses pairs pour constater si, oui ou non, sa forme est bel et bien retrouvée.
Sara Scattolo, le choix fort
En collaboration avec la Fédération italienne de ski (FISI), Alexander Inderst et tout le staff transalpin ont décidé de sélectionner, lundi, la jeune Sara Scattolo au lieu de Hannah Auchentaller. Si la biathlète de 20 ans va effectuer ses premiers pas sur la coupe du monde à domicile devant tous ses supporters, l’entraîneur assume sa décision.
« Sara Scattolo est montée sur le podium en IBU Cup [sur le sprint de Val Ridanna] et a récemment démontré une amélioration constante de ses performances. C’est un talent prometteur qui mérite cette opportunité. Hannah [Auchentaller], en revanche, a été ralentie par une maladie et ne s’en est jamais vraiment remise. Cela ne sert à rien pour elle de se traîner sur la coupe du monde. C’est mieux pour elle ainsi, elle aura plus d’opportunités de jouer en IBU Cup et elle pourra ensuite revenir plus forte. Hannah le sait et elle a accepté la décision, même si elle aurait évidemment aimé être au départ chez elle à Antholz », explique-t-il au journal italien.
Autre sujet sensible, l’altitude. Situé à 1642 mètres au-dessus du niveau de la mer, le stade d’Antholz est le plus haut du circuit de la coupe du monde de biathlon cet hiver. Une adaptation très différente d’Oberhof ou Ruhpolding.
« Nous avons peut-être un petit avantage sur les autres nations car nous nous entraînons beaucoup à Antholz. Mais nos athlètes ont également récemment concouru à Oberhof et Ruhpolding à moins de 800 mètres d’altitude. Ce qu’il faut d’abord faire, c’est s’acclimater. Les conditions de vent sur le pas de tir sont difficiles à calculer ici en plus de tout cela. Mais c’est aussi ça Antholz ! Ce seront des compétitions formidables et passionnantes », assure l’entraîneur.
Outre les incertitudes concernant Dorothea Wierer et Sara Scattolo, l’Italie pourra se reposer sur des bases solides, grâce notamment à ses leaders Lisa Vittozzi et Tommaso Giacomel, en grande forme la semaine dernière.
« Tommaso Giacomel et Lisa Vittozzi ont montré à Ruhpolding qu’ils étaient des candidats à la victoire. Nous espérons qu’ils seront ce week-end aux avant-postes. Lukas Hofer connaît Antholz mieux que quiconque, c’est donc une force avec laquelle il faut compter », résume Alexander Inderst, qui espère également voir Didier Bionaz, Patrick Braunhofer et Rebecca Passler sur le devant de la scène.
Une chose est sûre, l’Italie arrive armée avant d’accueillir son étape de coupe du monde ce week-end. Après les individuels courts de jeudi (pour les hommes) et vendredi (pour les dames), les biathlètes s’affronteront sur la mass-start dimanche. Entre les deux épreuves, un relais mixte et un relais mixte simple auront lieu à Antholz samedi.
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