Biathlon : des bonnes nouvelles pour Camille Coupé et Sébastien Mahon
Lors de la longue préparation estivale, le groupe d’entraînement B de l’équipe de France de biathlon a été durement touché par les blessures. C’est que, coup sur coup au mois de septembre, Sébastien Mahon (rupture du ligament postérieur du genou droit) et Camille Coupé (entorse de la cheville droite avec rupture d’un ligament) ont connu des coups d’arrêt. Le tout à une période de l’année où les intensités augmentent et que l’hiver approche à grands pas.
Alors qu’ils sont tous les deux attendus ce jeudi en fin de journée à Bessans (Savoie) pour un stage d’une semaine avec les courses de sélection en IBU Cup prévues en fin de rassemblement, Nordic Magazine a pris de leurs nouvelles. Elles sont plutôt (très) rassurantes.
Sébastien Mahon, protégé pour les premières IBU Cup, est en avance : « Il faudra voir si le genou va réagir comme il faut à haute intensité »
« Le chirurgien, comme première date de retour à la compétition, m’avait donné le début du mois de janvier et décembre si cela se passait bien. Je n’avais pas envie de le croire et, finalement, c’est allé dans le bon sens et plus rapidement grâce à la rééducation à Hauteville. Je suis d’ailleurs rentré de là-bas pour le week-end du Summer Tour d’Arçon en reprenant le ski-roues lors de l’entraînement officiel du vendredi. Depuis, j’ai rattaqué une préparation progressive pour retrouver les autres en stage sur Bessans. Je vais pouvoir reprendre normalement l’entraînement avec le groupe et pouvoir courir la semaine prochaine [sur les courses de sélection]. »
« Même s’ils ne remettent rien en cause, il faudra voir, lors de ces deux sprints, si le genou va réagir comme il faut à haute intensité. Jusque-là, je n’ai pas encore fait d’intensité. Même si je suis présélectionné, cela ne sert à rien d’aller sur l’IBU Cup si le genou ne va pas. Pour le moment, j’ai enchaîné beaucoup d’heures de ski-roues au seuil et cela a l’air de plutôt bien se passer. »
« J’optimise donc au maximum mes temps de repos pour essayer de récupérer le plus possible parce que le genou, mine de rien, n’est pas encore complètement guéri. Le plus gros point délicat qu’il y avait au début, c’était l’installation sur le tapis au tir couché. C’était difficile au début, mais maintenant c’est bon ! »
Camille Coupé va jouer sa place en IBU Cup en pleine possession de ses moyens : « Si je n’y vais pas, ce sera parce que je n’ai pas le niveau, pas à cause de ma cheville »
« Au début, le kiné était pessimiste sur la reconstruction de mon ligament… Finalement, au bout de quatre semaines, le médecin de la Fédé [Stéphane De Jésus, NDLR] m’a rassurée en constatant que mon ligament était en train de se ressouder tout seul. J’ai bien fait les choses depuis la blessure, sans mettre la charrue avant les bœufs. J’étais trop contente que mes efforts aient payé ! J’ai pris soin de moi et mon corps m’a remerciée. Je suis d’ailleurs sortie euphorique du rendez-vous. »
« J’ai donc pu reprendre le ski-roues quelques jours plus tard, après environ un mois sans les enfiler, et faire une première intense il y a une dizaine de jours. J’ai également recommencé la course à pied sur la route. A l’heure actuelle, je peux quasiment tout refaire même si c’est encore un petit peu douloureux. Je fais attention ! »
« Pour en arriver-là, je reviens juste d’une semaine passée à Font-Romeu, en altitude, avec le groupe longue distance du Team Vercors Isère qui m’a gentiment invitée via mon compagnon [le fondeur Elie Faret, NDLR]. C’était vraiment top parce que cela me fait un bloc d’altitude de trois semaines avant les sélections de Bessans où je vais arriver en étant déjà acclimatée. C’est un gros avantage. »
« Monter sur l’IBU Cup, c’est d’ailleurs mon gros objectif de la saison. Avec la blessure, cela rend la chose encore plus difficile, mais je suis vraiment surmotivée pour y arriver et j’ai encore plus envie d’y aller. Ma blessure m’a permis de prendre du recul, et je vais tout faire pour me sélectionner ! Sur le stage, mon programme va s’articuler autour de cet objectif avec quelques intenses pour se mettre en forme et faire du jus avant les courses de jeudi et vendredi prochain. J’ai ma chance et, si je n’y vais pas, ce sera parce que je n’ai pas le niveau, pas à cause de ma cheville. »
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