Biathlon | Corinne Niogret : mon meilleur souvenir à… Annecy – Le Grand-Bornand

Biathlon : Corinne Niogret se souvient du Grand-Bornand

« Je me rappelle avoir fait une coupe des Alpes en 1991 et les championnats de France 1992 au Grand-Bornand, juste avant les Jeux d’Albertville, mais c’était au fond de la vallée du Bouchet. Je me souviens d’ailleurs avoir gagné les deux courses de ces championnats de France et que France 3 avait fait un reportage, le journaliste disant à propos de moi : « Regardez bien ce visage, vous n’êtes pas prêts de le revoir. » Quelques semaines après, on gagne les Jeux [rires] ! »

« En 1995, ensuite, Le Grand-Bornand a eu les championnats d’Europe avec la décision d’essayer de faire les courses dans le village, là où c’est maintenant. Ce n’était pas du tout aménagé comme aujourd’hui, mais on avait pu courir, à peu près, sur le même site. C’était la première fois que cette compétition se déroulait en France. Avec l’équipe de France, on était en stage de préparation aux Saisies parce que les Mondiaux d’Antholz enchaînaient derrière. On faisait le trajet tous les jours ! Emmanuelle Claret avait fait médaille de bronze à l’individuel et ça s’était enchaîné par la suite avec plein de podiums, dont l’or du sprint pour moi. On était gonflés à bloc pour les championnats du monde ! »

« C’était hyper sympa de vivre ça. Alors qu’il n’y avait rien eu en France depuis les Jeux de 1992, il y avait des supporters pour nous encourager. On s’était dit qu’on arrivait à faire se déplacer des supporters ! Courir sur le site qu’il y a maintenant, c’était beaucoup plus agréable qu’au fond de la vallée où il faisait froid et où il n’y avait pas de public. On a vécu, cette année-là, les prémices que ce qu’il se passe maintenant. Pour l’époque, c’était génial ! »

« Pour nous, c’était super rare de se produire en France. Personnellement, j’ai fait les préolympiques et les Jeux olympiques 1992 aux Saisies et les championnats d’Europe 1995 au Grand-Bornand. C’est tout. J’étais coach quand il y a eu les premières IBU Cup là-bas, mais c’est tout. En France, il y a une génération qui n’a jamais couru à la maison ! Cela aurait été cool de pouvoir faire une coupe du monde là-bas, mais je me dis que c’est ce que notre génération a fait qui a permis tout cela. Tant mieux pour eux et pour le biathlon français ! »

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