Biathlon : Corinne Niogret se souvient d’Hochfilzen
« Comme c’est une étape toujours programmée au début de saison, j’arrivais bien à me motiver et je me disais que je pouvais avoir le maillot jaune en faisant deux bonnes courses [au tournant des années 1990 et 2000, Hochfilzen ouvrait même la coupe du monde, NDLR]. Entre 1998, 1999 et 2000, j’y ai fait plusieurs performances avec des podiums et des victoires. »
« C’est un lieu bien sympathique, un petit village situé pas loin de Kitzbühel. On loge un peu plus loin, à Fieberbrunn, et le stade se trouve dans un fond de vallée plutôt sympa. J’ai un souvenir de là-bas qui date de janvier 1991, sur la coupe des Alpes. A l’époque, il n’y avait que deux semaines de coupe du monde en janvier et on avait fait cette coupe des Alpes avant de monter sur la coupe du monde. »
« Il neigeait tellement que les dameuses tournaient pendant qu’on courrait ! On avait fait un individuel, duquel notre regretté Dudu [Christian Dumont, NDLR] avait fait deuxième, et on ne voyait pas la piste. On avait beau avec une visière et des lunettes, rien n’y faisait. On avait même du mal à suivre la piste et on se repérait avec les bâtons délimitant le circuit. Parfois, on faisait des sorties de route dans de la grosse poudreuse ! C’était tellement chaotique qu’ils ont donc décidé de damer. Ils damaient dans le sens contraire des coureurs et tu rencontrais les dameuses pendant la course. Ce sont des choses qu’on ne referait plus aujourd’hui ! »
« Je me rappelle aussi d’un retour d’Hochfilzen pour le bus des athlètes et staffs du Doubs. On avait eu un accident avec ce bus et, le dimanche soir, on nous a dit que quelqu’un allait venir nous chercher pour nous emmener dans une location de voitures pour retourner en France. Sur le papier, ça avait l’air beau… »
« On arrive à Rosenheim, dans une location de voitures, à 20 heures, mais c’était fermé. Finalement, ils nous ont loué une Audi, une Golf et une Fiesta pour six ou sept personnes : moi, Christian Dumont, Gilles Marguet, Stéphane Bouthiaux ou Anne Briand. Là-dedans, il fallait rentrer tout notre matériel, les sacs, les skis, les carabines, etc. On est arrivés en France le lendemain, et il faisait jour [rires] ! »
« Là-bas, en mars 1998, on a aussi participé aux championnats du monde par équipes, un format disparu depuis. On avait fait cinquièmes, mais je trouve intéressant d’en parler pour les personnes ne le connaissant pas. On partait à quatre, il y a avait quatre tirs et chacun tirait à tour de rôle avec les trois autres attendant à la sortie du pas de tir. C’était comme un individuel de 15 km avec une minute pénalité ajoutée au chrono. La spécificité, c’est qu’il fallait couper la ligne d’arrivée les quatre ensemble. Il y en a toujours qui ne sont pas du même niveau et qui sont en galère ! »
« Après, le format a évolué. On partait toujours à quatre, mais c’était un format sprint avec deux qui tiraient en même au couché puis deux au debout. On faisait, en revanche, des tours de pénalité et, pareil, il fallait arriver à quatre. C’était sympathique, mais ça a été vite arrêté et remplacé par des formats comme la poursuite ou la mass-start puis le relais mixte. »
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