Biathlon : Corinne Niogret se souvient d’Oberhof
« Oberhof, sa pluie, son vent et son brouillard, tout un programme ! Quand tu y vas, tu es content si tu vois le soleil un jour [rires]. Ce n’était pas mon site préféré. Pour mes capacités physiques, les pistes étaient trop dures pour moi là-bas. Je n’ai fait que deux podiums sur ce stade. C’était un peu ma hantise d’aller là-bas. Moins on y allait et mieux je me portais ! »
« Je me rappelle y être allée pour la première fois en 1991. Cela s’ouvrait tout juste à l’Ouest ! On voyait bien encore tous les anciens signes de l’Allemagne de l’Est. On avait fait la queue à la banque pour changer de l’argent et un mec avait cru qu’on faisait la manche et il nous avait filé de l’argent [elle éclate de rire] ! On devait lui faire pitié… »

« Il y a une autre anecdote sympa par rapport à Oberhof. En janvier 1993, on part pour y aller pour la coupe du monde. On était dans des Trafic Renault sans autoradios. Dans la journée du lundi, pendant qu’on faisait le long voyage, la Fédération a su que les courses avaient été annulées à cause des fortes pluies. A l’époque, il n’y avait pas de portables et ils avaient fait passer des appels à la radio, sur Europe 1 ou encore RMC en demandant à l’équipe de France de biathlon de faire demi-tour. »
« Il y avait moyen de s’éclater en bas à grande vitesse ! »Corinne Niogret à Nordic Magazine
« Sauf qu’on avait d’autoradios dans les bus… On est donc arrivés à Oberhof sous des cordes de pluie, c’était l’horreur. On a dormi là-bas puis on a refait une journée de voyage pour descendre à Ridnaun-Val Ridanna, où la coupe du monde avait été reportée. On est arrivés le mardi soir ! »

« Ultime histoire sur Oberhof. A notre époque, à la sortie du pas de tir, on prenait un petit pont puis on enquillait sur une descente sur la gauche où on allait jusqu’à 60/65 km/h, la Wolfsschlucht, puis ça enchaînait sur une montée. Le but était de remonter le plus haut possible ! C’était la hantise de tout le monde de prendre ce passage en mass-start, en départ de relais ou derrière quelqu’un pas à l’aise. Il y avait moyen de s’éclater en bas à grande vitesse [rires] ! Depuis, ils ont rectifié et c’est moins dangereux. »
A lire aussi
- Corinne Niogret : mon meilleur souvenir à… Annecy – Le Grand-Bornand
- Le programme complet de la coupe du monde d’Annecy – Le Grand-Bornand, troisième étape de la saison 2024/2025
- Corinne Niogret : mon meilleur souvenir à… Hochfilzen
- Tout le programme de la coupe du monde d’Hochfilzen, deuxième étape de la saison 2024/2025
- Corinne Niogret : mon meilleur souvenir à… Kontiolahti
- Nordic Magazine s’entoure encore une fois d’une équipe d’experts pour vous faire vivre la saison 2024/2025
- Que sont-elles devenues ? Corinne Niogret
La première saison de « Mon meilleur souvenir à… »
- Gilles Marguet : mon meilleur souvenir à… Östersund
- Gilles Marguet : mon meilleur souvenir à… Hochfilzen
- Gilles Marguet : mon meilleur souvenir à… Oberhof
- Gilles Marguet : mon meilleur souvenir à… Ruhpolding
- Gilles Marguet : mon meilleur souvenir à… Antholz-Anterselva
- Marine Bolliet : mon meilleur souvenir à… Nove Mesto
- Gilles Marguet : mon meilleur souvenir à… Oslo-Holmenkollen
- Gilles Marguet : mon meilleur souvenir à… Soldier Hollow
- Gilles Marguet : mon meilleur souvenir à… Canmore
Les cinq dernières infos
- Biathlon | « Même si ce n’est pas la fin espérée, on repart aujourd’hui le cœur et la tête chargés de souvenirs, d’apprentissages, de rencontres et d’émotion » : fin de parcours pour la Franc-Comtoise Julie Baverel
- Podcast « Dans les traces », saison 5, épisode 1 : les Mondiaux de Trondheim
- Biathlon : le Russe Said Karimulla Khalili a pensé concourir sous les couleurs de l’Afghanistan
- Ski de fond : Federico Pellegrino et Greta Laurent parents pour la deuxième fois
- Ski de fond | La saison 2024/2025 de Léna Quintin vue par Alexandre Pouyé : « Sa saison est marquée par sa régularité tout au long de l’hiver »
Articles similaires
