Biathlon : avant Le Grand-Bornand, Cyril Burdet revient sur les performances de ses athlètes à Kontiolahti et à Hochfilzen
Au printemps, Cyril Burdet a quitté son poste d’entraîneur du groupe sprint de l’équipe de France de ski de fond masculine pour devenir coach des biathlètes françaises en remplacement du Drômois Frédéric Jean. Après un bref temps d’adaptation cet été pour se muer en un véritable entraîneur de biathlon, le Savoyard tourne à plein régime depuis maintenant plusieurs mois.
En ce début de saison, ses efforts semblent payer avec deux premières semaines abouties, marquées par les magnifiques performances de Julia Simon et une victoire en relais. « J’en tire un bilan très satisfaisant, confirme-t-il. Collectivement, je suis super heureux de ce que les filles produisent. »
Pour Nordic Magazine, il a accepté, à deux jours du sprint féminin du Grand-Bornand (Haute-Savoie), de dresser le bilan des coupes du monde de Kontiolahti (Finlande) et d’Hochfilzen (Autriche).
Le dossard jaune de Julia Simon : « Elle est dans une dynamique assez incroyable »
« Julia [Simon] assure son rôle de leader à plein et tire tout le monde vers le haut. Elle est dans une dynamique assez incroyable. C’est une grande satisfaction, mais je garde la tête froide là-dessus. Comme j’ai eu l’occasion de le dire à Julia, ce n’est que le début [de la saison] et le plus difficile reste à faire. Bien entendu, il faut apprécier les victoires à leur juste valeur parce qu’elles sont difficiles à conquérir. Mais il faut également rester humble et lucide sur la suite de l’hiver. »
Anaïs Chevalier-Bouchet en dedans : « Il lui a toujours manqué […] une bricole »
« Anaïs [Chevalier-Bouchet] est en retrait en ce début d’hiver parce qu’elle n’est pas parvenue à mettre en place en individuel ce qu’elle a fait sur les relais. Il lui a toujours manqué une petite balle ou une bricole pour aller scorer mieux que top 15. Mais je ne suis pas inquiet parce que tous les signaux sont au vert. On a notamment beaucoup travaillé son dernier tour et elle arrive maintenant à en avoir un de solide ! Le jour où elle arrivera à tirer comme elle veut, il n’y a aucun doute qu’elle scorera. J’espère que ce sera dès cette semaine. »
Le reste du groupe : « Un début de saison de très bon niveau »
« Les autres réalisent un début de saison de très bon niveau. Lou [Jeanmonnot] a fait des gros progrès et nous a fait un super relais dimanche. Caroline [Colombo] est régulièrement dans les meilleurs temps de ski et est capable de jouer devant en tirant bien comme à Kontiolahti [quand elle avait terminé aux fleurs au bout d’une poursuite à 20/20, NDLR]. Sophie [Chauveau] a fait une entrée fracassante en Finlande puis cela a été un peu plus compliqué à Hochfilzen. Mais c’est la réalité du haut niveau. Dans cette démarche d’apprentissage, elle va apprendre de ses erreurs. On va voir comment elle réagit ce week-end. Chloé [Chevalier], enfin, est plutôt dans ses standards, mais j’en attends un petit peu plus. Elle est capable de faire mieux et de se libérer sur les tirs debout où elle perd encore trop de temps. »
Les relais, une nouveauté pour Cyril Burdet : « C’est l’épreuve qui met en valeur ce que j’aimerais véhiculer sur le plan collectif »
« C’est quelque chose qui me plaît vraiment. Avoir régulièrement des relais, c’est autant d’occasions de travailler et de développer quelque chose collectivement. La réussite du dernier relais, à Hochfilzen, devant les Suédoises était vraiment chouette à vivre, d’autant qu’on n’imaginait pas le vivre si tôt dans la saison. Le relais, c’est l’épreuve qui met en valeur ce que j’aimerais véhiculer sur le plan collectif. »
Comment il a vécu son changement de sport : « Je trouve l’ambiance plus familiale et simple […] que dans le ski de fond »
« Il y a pas mal de petits changements. Le fonctionnement sur le circuit est pas mal différent de ce que j’ai connu ses dernières années sur le ski de fond. Ce sont des petits détails, comme l’accès à la piste, les inscriptions, les dossards ou les règles administratives, mais cela fait la différence pour un coach. Je trouve l’ambiance plus familiale et simple sur certains aspects dans le biathlon que dans le ski de fond. Je pense maintenant avoir une bonne lecture des courses et du niveau des filles. Le fait d’avoir vu débarquer [Anamarija] Lampic m’a aussi conforté dans ce que je veux améliorer chez mes athlètes ! »
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