Biathlon : l’avis du coach des Bleues sur Sophie Chauveau
Ce lundi, la Fédération française de ski (FFS) a annoncé la sélection de la Bornandine Sophie Chauveau pour la coupe du monde de biathlon de Kontiolahti (Finlande), prévue du 28 novembre au 4 décembre. Une nomination permise par l’extra quota possédé par Lou Jeanmonnot en tant que tenante du titre du classement général de l’IBU Cup.
Plus tard dans la journée, lors d’une conférence de presse à laquelle Nordic Magazine a participé, Cyril Burdet, l’entraîneur du groupe féminin coupe du monde de l’équipe de France, a livré son regard sur une biathlète qu’il va apprendre à connaître en Scandinavie.
« On s’est vus régulièrement cet été sur des stages communs avec l’équipe B, explique-t-il. On a notamment partagé des séances ensemble, sur un tour de vélo lors duquel on a pu discuter. Je l’ai aussi vu évoluer lors des courses nationales de l’automne à Prémanon et Arçon et je peux dire qu’elle est largement dans le tempo des filles du groupe A sur les skis. »
« Elle a encore n petit peu de mal à se stabiliser au tir »
« C’est un gros moteur sur la piste », confirme la Jurassienne Caroline Colombo, qui a participé à plusieurs étapes de l’IBU Cup en sa compagnie ces dernières saisons. Mais c’est sur le pas de tir où le bât blesse pour la biathlète du Grand-Bornand (Haute-Savoie). « Elle a la vitesse de base et il faut qu’elle mette les balles, explique Cyril Burdet. C’est pour cela que le staff lui a fait confiance sur ce début de saison pour lui mettre le pied à l’étrier en coupe du monde où on va observer son comportement face au plus haut niveau. »
« Tout le monde sait que son point faible est le tir, mais il n’y a que dans le grand bain qu’on peut progresser, estime de son côté Anaïs Chevalier-Bouchet, sa future coéquipière leader de l’équipe de France féminine. Elle a tout à apprendre, c’est ce qui est chouette ! »
« Elle a encore un petit peu de mal à se stabiliser au tir, mais elle est sur le bon chemin, assure la Meuthiarde Caroline Colombo. D’ailleurs, j’adore son enthousiasme, notamment à l’entraînement, c’est toujours plaisant dans un groupe. »
Il faudra sortir une fille de la coupe du monde après Kontiolahti
Sélection à sept biathlètes pour la première étape de la coupe du monde oblige, les courses de Kontiolahti (Finlande) serviront de sélections grandeur nature pour la suite de l’hiver. « La logique, c’est qu’une fille descende en IBU Cup après Kontiolahti sur la base des résultats sur cette première semaine de coupe du monde », révèle Cyril Burdet à ce sujet.
Une concurrence qui n’effraie d’ailleurs pas Caroline Colombo, 26 ans et habituée de faire la navette entre la coupe du monde et l’IBU Cup depuis plusieurs saisons : « Je sais que si je suis performante, je serai dans les six pour Hochfilzen. Je ne veux pas me dire qu’il ne faut pas que je me tire une balle dans le pied. La concurrence fait toujours progresser, et il faut en profiter ! »
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