Biathlon : la densité de l’équipe de France féminine cause des nœuds aux cerveaux des coachs tricolores
Dimanche dernier, lors de la mass-start de la coupe du monde de biathlon du Grand-Bornand (Haute-Savoie), l’équipe de France féminine a marqué les esprits. C’est qu’elle étaient deux sur le podium, deux de plus à la cérémonie des fleurs et même cinq au total dans le top 8 ! Un magnifique résultat d’ensemble qui a enthousiasmé Cyril Burdet, qui a pris en mains le groupe au printemps en remplacement de Frédéric Jean.
« Je le vis forcément super bien, explique-t-il à Nordic Magazine avec un peu de recul. Je savais en prenant le groupe qu’elles étaient performantes et que, du coup, l’objectif était de leur trouver des petites touches pour gagner en régularité, en rendement et en efficacité. Après les premières épreuves de l’hiver, je me rends compte que cela adhère et que cela semble bien marcher donc c’est hyper satisfaisant. »
« Le maître-mot est de jouer sur l’émulation plus que sur la confrontation interne »
Une densité, avec six biathlètes dans les vingt-cinq premières du classement général de la coupe du monde après huit courses, qui cause forcément des nœuds au cerveau au moment d’effectuer les sélections. D’autant qu’en IBU Cup, Gilonne Guigonnat, leader du circuit, et Paula Botet, notamment, performent.
« On sait très bien que les sélections vont être rendus compliqués par la densité à tous les étages. Les choix dans les relais sont compliqués, les quatre qui vont courir aux Mondiaux c’est compliqué également tout comme les six sur les coupes du monde parce qu’elles sont plusieurs à prétendre à ces places là, estime Cyril Burdet. Il faut que les filles aient toutes conscience que c’est un vrai atout pour chacune parce que cela pousse tout le monde vers le haut. On ne va pas se plaindre d’avoir des problèmes de riches. On est plutôt satisfaits de cette situation, et on a envie que cela continue. »
Ainsi, « aucune fille en coupe du monde ne peut s’endormir sur ses lauriers », indique le Savoyard. « Les filles qui sont en IBU Cup et qui voient Sophie [Chauveau] débarquer avec les performances qu’elle réalise depuis trois semaines, j’espère qu’elles se disent qu’elles sont elles aussi capables de le faire, note-t-il finalement. Le maître-mot est de jouer sur l’émulation plus que sur la confrontation interne. »
Reste à savoir, maintenant, quel choix sera fait pour la coupe du monde de Pokljuka (Slovénie) programmée début janvier : garder le même groupe ou le modifier pour, par exemple, faire découvrir le plus haut niveau international à Gilonne Guigonnat ? Réponse prochainement.
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