Biathlon | Damien Levet, un hiver entre satisfactions et déceptions : « Repasser par la coupe de France et les sélections, ce n’était pas facile »

Biathlon : Damien Levet se confie à Nordic Magazine

L’hiver dernier, le biathlète bornandin Damien Levet, 23 ans, n’a pas réussi à enchaîner les performances comme il l’aurait souhaité. Présent en équipe de France tout l’été puis en IBU Cup en début de saison, il est ensuite redescendu sur le circuit national. En difficulté sur les courses françaises, le biathlète du Grand-Bornand (Haute-Savoie) est finalement parvenu à redresser la barre pour décrocher sa place sur les dernières étapes de l’IBU Cup.

Performant en Estonie, Damien Levet a donc clôturé sa saison sur une bonne note. Pour Nordic Magazine, il dresse le bilan de son hiver. Entretien.

• Quel bilan tirez-vous de votre hiver 2024/2025 ?

Je dirais que c’est encore une saison d’apprentissage. Je continue dans cette lignée ! Pour résumer mon hiver, j’ai d’abord réussi à obtenir ma sélection pour l’IBU Cup, mais seulement pour celle de Geilo. J’ai tout de même eu la chance de partir plus tôt avec le groupe qui courait sur Idre Fjäll. J’étais satisfait de cette sélection, mais j’ai un peu loupé mes courses en Norvège malgré un top 15. Je suis donc vite redescendu en coupe de France. Derrière, ça a été compliqué avec pas mal de remises en question. J’ai essayé de me remobiliser pour reprendre une sélection rapidement, mais ça n’a pas suffi. Toute la saison ensuite, j’ai été dans cette dynamique, avec une première course plutôt bonne et une seconde un peu moins.

• Finalement, en fin d’hiver, vous arrivez à reprendre votre ticket pour l’IBU Cup d’Oteää (Estonie)…

Il y a eu le week-end de La Féclaz, début février, avec la présence des sélectionnés pour les Mondiaux qui préparaient leur événement. Là-bas, je fais un week-end plein avec deux victoires pour les sélections ! Cela m’a remobilisé et m’a permis de faire deux belles semaines en IBU Cup avec, notamment, quatre top 10 en cinq courses individuelles et un podium en relais. Je suis vraiment satisfait de cette fin de saison, d’autant que j’ai ensuite gagné le championnat de France des clubs avec Le Grand-Bornand ! C’est aussi un des moments marquants de mon hiver. Pour globaliser, je suis insatisfait de ma saison, mais je me dis que j’ai réalisé de belles choses en ayant rebondi au milieu pour bien terminer.

• Justement, qu’est-ce qui vous a permis de rebasculer sur une bonne fin de saison ?

Après Geilo, mi-décembre, je pense que j’étais un peu plus tendu… Je savais qu’il fallait que je fasse des résultats parce que je commence à avancer en âge et que c’est maintenant que je dois prouver des choses. J’avais du mal à me libérer. À La Féclaz, je me disais que ma saison était foutue et je commençais à me demander ce qui allait se passer pour moi par la suite. Relâcher toute cette pression, ça m’a libéré sur les skis et ça a fait un très beau week-end qui m’a remis un coup de boost. Me retirer toute cette pression a vraiment été bénéfique pour moi !

• Par rapport à la saison passée, où vous étiez présent en IBU Cup sur l’intégralité des étapes et où vous jouiez le top 10 du général, était-ce difficile à vivre de revenir en arrière ?

C’était un peu un retour à la case départ. Après avoir passé une saison complète en IBU Cup à jouer le top 10 du général en fin d’hiver, repasser par la coupe de France et les sélections, ce n’était pas facile. Mais ça montre aussi qu’il y a une très bonne densité en France. Cela m’a permis d’avancer personnellement et de ne rien lâcher pour continuer à y croire.

• Comme vous l’avez dit juste avant, vous avez été performant sur votre retour en IBU Cup en toute fin de saison avec quatre top 10 individuels dont une septième place en sprint. Cela a dû vous redonner du baume au cœur…

Sur cette dernière course, ce dernier sprint, il y avait un petit truc en plus qui me motivait. Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais vraiment envie de bien faire. Je suis parti le couteau entre les dents et je n’ai rien lâché tout au long de la course. Au tir, je me suis lâché ; sur les skis, je n’en laissais pas une miette. Il y avait un petit truc qui me boostait ! Mon objectif était de rentrer dans les huit premiers de la course et j’ai cru, à un moment, au top 5 et même au podium. C’est ma course de référence de l’année, avec un état d’esprit complètement différent des autres.

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