Biathlon : Guttorm Bakken coupé en plein élan à cause de problèmes cardiaques
Mars 2022, Sivert Guttorm Bakken s’offre sa première victoire sur la coupe du monde de biathlon, chez lui, à Oslo (Norvège). Un moment unique pour le biathlète norvégien qui glanait par la même occasion le petit globe de la mass-start. Mais l’ascension de l’athlète, âgé alors de vingt-trois ans, va être stoppée net dans la foulée. La faute à des problèmes cardiaques déclenchés par une mauvaise réaction de son corps au vaccin contre la Covid-19.
Le début d’une longue traversée du désert qui va le priver de compétition durant près de deux saisons. Revenu à l’entraînement en fin d’hiver, Sivert Guttorm Bakken se remémore ce passage délicat au micro de TV2 : « C’était très difficile. Il est facile de minimiser cette période et d’essayer de ne pas y penser, mais elle a rempli les deux dernières années de ma vie. J’ai beaucoup souffert et j’ai vraiment eu peur. L’aspect sportif est une chose, mais il passe au second plan lorsque la vie devient un point d’interrogation ».
Un retour à l’entraînement compliqué
Après une intervention chirurgicale pour soigner une fibrillation atriale et beaucoup de repos et de précautions, le biathlète a repris le chemin de l’entraînement il y a quelques semaines. Après une reprise où il avait le niveau physique d’un « enfant de douze ans », le sportif de 25 ans commence à retrouver des sensations.
Même s’il concède être encore loin de son meilleur niveau : « Il s’est passé beaucoup de choses après seulement deux ou trois mois d’entraînement. Mais je suis loin d’être aussi en forme que les autres. J’ai passé deux ans sans m’entraîner. Il faut tout reconstruire. Pour l’instant, je ne suis pas au maximum de mes capacités. Faire ce cap supplémentaire pour revenir et dépasser mon meilleur niveau prendra beaucoup de temps ».
Le chemin sera long, mais le natif de Lillehammer (Norvège) l’a déjà emprunté et il ne part pas en terrain inconnu. Sivert Guttorm Bakken a rechaussé les skis avec un double objectif en tête : « Je veux être compétitif dès le début de la saison prochaine et je vise aussi les Jeux Olympiques en 2026. Il faudra beaucoup d’efforts pour y arriver. Ce sont des objectifs ambitieux, mais j’en ai besoin. À Pékin, j’étais l’un des six membres de l’équipe, mais je n’ai pas participé à la compétition. C’est une chose de faire partie de l’équipe, c’en est une autre de prendre part à la compétition. »
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