Biathlon : le sacre des juniors françaises à Östersund
Mercredi matin, Célia Henaff, Voldiya Galmace-Paulin, Anaëlle Bondoux et Amandine Mengin sont devenues championnes du monde juniors du relais à Östersund (Suède). Au bout d’une magnifique course, les Françaises l’ont emporté pour terminer leurs Mondiaux de la plus belle des manières.
Après cette superbe performance et la remise de leur médaille d’or, les tricolores sont revenues sur leur journée pour Nordic Magazine.
Célia Henaff, première relayeuse
« Je suis partie dans un tempo engagé parce que j’avais l’objectif de faire ma course sans regarder autour. Je suis arrivée au couché en tête avec 6 secondes d’avance, mais j’ai eu besoin de mes 3 pioches. J’ai réussi à les mettre et je suis repartie [à 30 secondes de la tête]. Je reprenais du temps en ski et, en arrivant au debout, je voyais que ça fautait devant. J’ai engagé mon tir et je rentre les trois premières balles. Je loupe la quatrième puis je mets la cinquième et la pioche dès la première tentative. Je suis ressortie en tête comme ça tournait devant ! »
« J’ai donc fait mon dernier tour de ski des Mondiaux, qui était aussi mon dernier tour de piste à Östersund pour cette année, comme je voulais le faire et j’ai tout donné pour passer le relais en tête à Voldiya [Galmace-Paulin]. Après mon passage, j’étais juste euphorique de voir ce que les filles allaient faire. J’avais tellement confiance en elles que je n’ai jamais douté ! Elles étaient super fortes et j’étais pleine de joie et de fierté. »

« On était les favorites et tout le monde nous avait dit qu’on avait une belle équipe, des atouts et le potentiel pour gagner. On avait envie de montrer aux autres qu’on était là et ne pas flancher sous la pression. Je pense qu’on a bien géré l’émotion ! »
« Gagner un titre ensemble, c’est juste formidable, c’est une immense fierté ! Cela représente la nation et le niveau des Françaises en ce moment. C’est vraiment cool et ça clôture les Mondiaux de la meilleure des manières. Une médaille d’or, c’est super cool et génial ! En plus, on ramène les globes de la coupe des nations et du relais, c’est juste une journée parfaite de biathlon. On est trop contentes ! »
Voldiya Galmace-Paulin, deuxième relayeuse
« J’étais assez stressée avant la course parce que je ne trouve pas que les relais sont des courses faciles. Célia [Henaff] me lance avec la Norvégienne derrière à 2 secondes. J’ai fait ma course sur les skis sans regarder derrière puis je fais un tir couché qui se passe très bien à 5/5. En arrivant sur le debout, j’avais un peu d’avance et je rate la dernière ! Je mets directement ma balle de pioche et j’ai pu donner le relais à Anaëlle [Bondoux] avec de l’avance donc je suis très satisfaite de ma course. »
« Gagner ce titre par équipe, ça représente quatre belles courses mises bout à bout, mais aussi la force de l’équipe de France ! On avait une belle équipe sur le papier, mais il fallait encore pouvoir le concrétiser. On est justes super heureuses de l’avoir fait sans s’être laissées disperser. C’est ce qui a fait notre force ! »

« Pour ma part, ces Mondiaux n’ont pas été faciles sur le plan individuel. J’ai été un peu en dessous de ce que j’aurais voulu, mais je ramène quand même deux médailles en relais. Je sais que je peux quand même en être contente, d’autant qu’il ne manquait pas grand-chose en individuel pour que ça se concrétise. »
Anaëlle Bondoux, troisième relayeuse
« J’ai vu les premiers relais parce que la piste d’échauffement était vraiment le long de la piste de course. J’ai vu que ça avait très bien marché pour Célia [Henaff] et que Voldiya [Galmace-Paulin] avait creusé l’écart. C’était un petit peu stressant de prendre le relais en tête, mais c’est forcément plus agréable que loin derrière. C’était super et ça donnait envie de continuer le travail fait par les filles. »
« Je savais que ça allait être difficile physiquement, mais il y a de la fatigue dans les jambes pour tout le monde en fin de championnats du monde donc j’avais à cœur de faire du très beau boulot au tir, là où la différence se fait généralement lors des relais. Je suis très contente de mes deux tirs ! »

« Sur le papier, on était les favorites, on le savait, mais on savait aussi et surtout qu’on avait tous les moyens pour aller gagner, et avec la manière. Seulement, il fallait encore faire le travail et se battre. On était extrêmement motivées et concentrées. Ce relais démontre bien la densité qu’on peut avoir en ce moment dans le biathlon féminin français. »
« C’est super de gagner cette course. On avait toutes vraiment beaucoup d’envie et on était ultras motivées ! C’est génial parce qu’on est une super équipe et on concrétise toutes nos performances individuelles sur cette super course. Cela termine super bien les Mondiaux et c’est magique. Ce sont des moments dont on se souviendra à jamais ! »
Amandine Mengin, quatrième relayeuse
« J’ai eu le temps de bien stresser devant les trois passages des filles. Elles ont été incroyables ! Chacune a fait un relais incroyable et, quand j’ai été lancée avec de l’avance, je me suis dit là, Amandine, ne fait pas de la merde (sic). »
« J’avais envie de faire un beau sprint sur mon passage, mais ce n’était pas chose facile à réaliser. Je n’ai pas géré le couché, j’ai eu besoin de balles de pioche et j’ai énormément tremblé au debout. Mais je suis très contente de m’être accrochée et toutes les balles de pioche sont rentrées. »

« On savait qu’on était les favorites sur le papier, mais les consignes étaient claires : il fallait aligner quatre belles courses pour aller chercher l’or parce que les autres nations pouvaient aussi le faire. »
« Gagner un titre ensemble, c’est tellement incroyable ! Partager la même médaille avec toute une équipe soudée, c’est quatre fois plus d’émotions. Pour l’équipe, c’est un aboutissement. C’est la finalité des Mondiaux et on avait besoin de cette médaille pour se montrer qu’on avait été capables de le faire. »
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