Biathlon : « Dorothea Wierer ne recule jamais »
Pour préparer la saison olympique, l’équipe italienne de biathlon a créé deux groupes d’entraînement comme cela avait déjà été le cas il y a deux ans. Avec Andreas Zingerle, Andrea Zattoni dirige ainsi Dorothea Wierer, Lukas Hofer, Dominik Windisch, Tommaso Giacomel et Didier Bionaz.
Des deux stages organisés jusqu’ici, l’un à Antholz et l’autre à Val Martello, le coach garde une bonne impression générale, comme il vient de le confier à Fondo Italia. Ce qu’il a vu de ses athlètes lui a plu. « Je les ai trouvés très bien, tous très motivés pour différentes raisons. Tous veulent élever leur niveau, aussi bien les deux jeunes que les trois plus expérimentés », déclare-t-il. Et d’ajouter : « Les voir si avides d’apprendre nous stimule aussi en tant qu’entraîneurs. »
Travailler en effectif réduit aide aussi. « En réalité, pour Doro [Wierer], Luki [Bauer] et Domi [Windisch], ce n’est pas nouveau, car ils ont déjà travaillé de la même manière au cours des saisons précédentes. Pour Tommy [Giacomel] et Didier [Bionaz], c’est une belle surprise. Les deux ont réalisé à quel point le fait d’avoir un petit groupe augmente la qualité du travail. Ils avaient avant l’habitude de toujours travailler dans de grands groupes, aussi bien en junior que l’année dernière avec l’équipe A. »
Seule femme de la bande, Dorothea Wierer suit le même programme que les autre biathlètes dames. Elle les rejoindra d’ailleurs à partir du quatrième camp. « Doro est consciente de ne pas pouvoir faire tout ce que font les hommes, mais, étant une battante, elle est toujours super motivée, elle ne recule jamais à vélo ou lors de longues courses », assure Andrea Zattoni.
C’est que la biathlète a des ambitions. Elle veut devenir championne olympique, le seul titre qui lui manque encore.
De son côté, Lukas Haufer espère reprendre là où il s’est arrêté – il a réalisé un excellent parcours, surtout dans sa seconde partie – et arriver en Chine « dans les meilleures conditions possibles. » Quant à Dominik Windsisch, plus en délicatesse, il aura à cœur de redresser la barre : « Dominik est expérimenté et intelligent, il sait qu’il n’a pas eu une saison à la hauteur de son potentiel, car il connaît son niveau et ne veut pas se battre pour une trentième place », décrit le coach.
Dans cette préparation d’un hiver qui sera donc marqué par les Jeux de Pékin, on ne sait pas grand chose du stade de biathlon qui accueillera les compétitions. « Nous avons reçu un rapport de l’IBU en format papier et numérique, où nous avons peu d’informations », regrette l’entraîneur.
Seule certitude, le site est à 1700 m d’altitude, il y fait froid et le vent est très présent. « Heureusement, tout le monde est dans la même situation que nous, puisque personne n’a pu essayer les pistes, sauf les chinois. Quant à la préparation, nous avons décidé de prévoir deux rendez-vous à Lavazè, un en été, fin juillet, et un autre en automne, pour de longues périodes de travail en altitude », annonce le Transalpin qui admet toutefois un avantage par rapport à d’autres nations, notamment scandinaves : « Tous nos athlètes vivent au-dessus de 900 mètres, ils n’ont pas besoin d’une grande adaptation. »
L’équipe italienne de biathlon arrivera à Pékin cinq ou six jours avant les compétitions, « ce qui est généralement suffisant pour adapter son biorythme au fuseau horaire. »
En attendant, elle a du pain sur la planche. Andrea Zattoni a conscience que, globalement, le niveau s’est élevé ces derniers temps. « Il faut travailler de plus en plus et surtout mieux, car ce n’est pas seulement la quantité de travail qui compte mais surtout la façon dont il est effectué », conclut-il.
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