Biathlon : de l’extase à la déception pour Roman Rees
Le 26 novembre dernier, sur les pistes d’Östersund (Suède), Roman Rees décrochait, à trente ans, sa première victoire sur la coupe du monde de biathlon. Ce même jour, l’Allemand enfilait là le prestigieux dossard jaune de leader du circuit et devenait le premier biathlète d’outre-Rhin à se parer de ce dernier depuis 2008.
« Cela a été un énorme soulagement. J’espérais et travaillais pour ce moment depuis longtemps, raconte Roman Rees dans le podcast « Extrarunde ». Mais j’avais aussi des doutes quant à savoir si cela était encore possible. Combien de personnes gagnent une course en coupe du monde ? Ce sont souvent les mêmes athlètes qui montent sur le podium. »
Cependant, au fil de l’hiver, le natif de Notschrei (Allemagne) n’a pas eu la même réussite. Peinant à retrouver son niveau du début de saison, il a terminé l’exercice 2023/2024 à une lointaine vingt-septième place au classement général : « La semaine après ma victoire, je suis tombé malade et j’ai eu le coronavirus », confie-t-il.
« J’étais vraiment épuisé mentalement »Roman Rees dans le podcast Extrarunde
Pour lui, sa manière de gérer sa récupération après cette maladie a eu d’importantes répercussions sur la suite de son hiver. « J’étais de nouveau en bonne santé, mais pas en forme, explique-t-il. Je n’ai pas bien récupéré et je n’ai pas bien dormi. J’étais vraiment épuisé mentalement. J’aurais dû rentrer chez moi, mais je suis allé sur la coupe du monde à Hochfilzen. »
Derrière, Roman Rees n’a jamais fait mieux qu’une dixième place décrochée sur l’individuel court d’Antholz (Italie) le 18 janvier. « Cette mauvaise passe a continué jusqu’à la fin de la saison. Je n’avais plus d’énergie et j’avais envie que la saison prenne fin, avoue-t-il. Mais ce sont des situations difficiles qui peuvent vous renforcer pour l’avenir. »
Pour tenter de retrouver la coupe du monde dès le lancement de la saison, l’Allemand devra toutefois passer par les sélections nationales puisqu’il n’a pas été retenu de prime abord dans le collectif qui fera le déplacement à Kontiolahti (Finlande). « La sélection est mon premier objectif, révèle-t-il. Je sais que je peux le faire et je n’ai pas de craintes majeures à ce sujet. Je suis motivé pour revenir là où j’étais avant. »
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