Biathlon : en 2014/2015, Elisa Gasparin a touché le fond
L’été dernier, l’Américaine Jessie Diggins, vainqueure du gros globe de cristal de la coupe du monde de ski de fond, s’était longuement confiée sur ses troubles du comportement alimentaire. Une longue prise de parole sur les réseaux sociaux et dans certains médias qui avait marqué de nombreux athlètes et suiveurs du circuit.
Ces derniers jours, dans un entretien accordé à Aargauer Zeitung, c’est la biathlète Elisa Gasparin qui a évoqué les problèmes d’anorexie qu’elle a connu quelques mois avant les Jeux olympiques de Sochi (Russie) en 2014. Durant sa préparation pour l’évènement planétaire, la Suissesse s’est enfermée dans un cercle vicieux : « Je regardais les assiettes des uns et des autres en me demandant qui mange, quoi, quand et combien », confie-t-elle.
Mais ce n’est qu’un an plus tard que la biathlète de trente-deux ans a véritablement touché le fond dans une situation d’épuisement total. « Le simple fait d’aller aux toilettes est devenu un défi, raconte-t-elle. Il me fallait une heure pour trouver suffisamment d’énergie pour me rendre aux toilettes. »
Et alors qu’elle faisait l’impasse sur sa préparation estivale cette même année, Elisa Gasparin a pris la décision de s’entourer pour envisager un retour au plus haut niveau : « En quelques mois, j’ai réussi à passer d’un état où je ne pensais à la nourriture pendant 24 heures à une routine quotidienne où je ne sais plus le soir ce que je mangeais le matin », explique-t-elle.
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