Biathlon : Elvira Oeberg ambitionne grand pour cet hiver
Principale rivale de Julia Simon la saison dernière, mais finalement cinquième du classement général de la coupe du monde de biathlon, Elvira Oeberg a travaillé dur cet été pour faire partie des concurrentes sérieuses au gros globe de cristal. La Scandinave de 24 ans est en tout cas prête à en découdre.
« Je me sens très bien et je suis bien sûr impatiente que la saison commence. J’ai eu une bonne période entre l’automne et le début d’hiver donc j’ai hâte de pouvoir montrer tout cela à Östersund, à la maison », confiait-elle à Nordic Magazine ce vendredi après-midi, à quelques jours du début de la saison internationale.

La Suédoise, victorieuse sur le sprint d’Idre Fjäll (Suède) le week-end dernier, a de bons repères avant d’entamer la coupe du monde : « Je suis satisfaite de ce que j’ai montré sur les courses d’ouverture. Mes skis marchaient très bien et je sens que j’ai retrouvé une bonne forme physique après la saison estivale. Mon tir n’était peut-être pas parfait, certes, mais je me suis bien sentie et je pense que cela peut donner quelque chose d’intéressant. Je dirais qu’après ces résultats, je suis prête physiquement et mentalement. »
L’accent a été mis sur la vitesse de tir
Après une fin d’exercice 2022/2023 difficile, Elvira Oeberg et toute son équipe ont mis l’accent sur une bonne préparation pour arriver à être plus constante cet hiver, surtout face aux cibles.
« En terme de préparation estivale, on n’a pas beaucoup changé nos habitudes par rapport aux derniers étés. Cette année, on a quand même fait un camp d’entraînement supplémentaire en altitude, et sur de plus longues périodes [au col de Lavazè (Italie) en juin et à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) en septembre, NDLR], explique la cadette des sœurs Oeberg. Mais on s’est beaucoup plus attardé sur le tir, et plus particulièrement sur la vitesse. C’est un secteur sur lequel nous savons que je peux m’améliorer. C’est quelque chose que nous avons vraiment voulu mettre en place, donc j’ai hâte de voir ce que cela va donner. L’objectif reste évidemment de toucher le maximum de cibles mais en espérant, désormais, le faire plus vite. »

Celle qui évoluera à domicile la semaine prochaine en ouverture de coupe du monde se veut tout de même prudente : « C’est une chose de le faire à l’entraînement, mais c’est très différent de le réaliser en course. Donc je suis curieuse de voir si les efforts vont payer ou non. On verra bien ! »
Une saison très dense à venir
Si Le Grand-Bornand (Haute-Savoie), un lieu qui réussit plutôt bien à Elvira Oeberg, ne sera pas au programme de cet hiver, la Suédoise prédit une course au classement général très prometteuse.
« Je pense que, cette saison, le classement va être très serré. Bien sûr, mon principal objectif sera d’être dans la bataille pour le dossard jaune. Mais je sais que la saison va être longue, avec de nouvelles épreuves, et en altitude pour certaines. Je veux aussi faire bonne figure sur les championnats du monde [en février prochain, à Nove Mesto (République tchèque), NDLR], mais je ne veux pas y penser avant Noël. Pour le moment, je vais simplement me focaliser sur la coupe du monde et me donner au maximum sur chaque course », assure la championne olympique 2022 du relais.

A tout juste une semaine de la première étape de la saison, Elvira Oeberg et ses coéquipières vont tâcher de se préparer au mieux avant de basculer en mode coupe du monde : « Ce sont les derniers moments de la préparation et, pour moi, c’est une période où je vais chercher à avoir une certaine harmonie psychologiquement parlant. L’essentiel, c’est de faire des choses qu’on apprécie pour trouver cet équilibre. Sinon, je vais alterner comme souvent entre entraînements, relaxation, manger et dormir. Je vais aussi peut-être me permettre quelques sucreries car, comme nous serons en déplacement pendant deux semaines en décembre, on a l’autorisation de pouvoir commencer Noël en avance », explique-t-elle dans un large sourire.
Dans de « superbes conditions hivernales à Östersund », comme elle en témoigne, la Suédoise de 24 ans aura à cœur de montrer un beau visage devant ses supporters. « C’est plaisant d’être biathlète dans ces moments-là », estime Elvira Oeberg, impatiente de montrer tous ses progrès au monde entier.
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