Biathlon : Emilien Claude va s’entraîner avec son frère
En milieu de semaine, le Vosgien Emilien Claude, pas encore 23 ans, a été sélectionné au sein du groupe d’entraînement A de l’équipe de France de biathlon. Ainsi, le biathlète de Basse-sur-le-Rupt (Vosges) va passer la préparation estivale aux côtés de Quentin Fillon-Maillet, d’Antonin Guigonnat, d’Emilien Jacquelin, d’Eric Perrot et de Fabien Claude, son grand frère.
D’ailleurs, il a progressivement repris l’entraînement en sa compagnie, et en celle de Florent, le plus âgé de la fratrie, depuis le 1er mai. « C’est quasiment deux entraînements par jour avec du vélo et du footing, raconte-t-il. Le ski-roues, ce sera la semaine prochaine. On rentre dans notre routine habituelle avec encore plus d’envie ! » Pour Nordic Magazine, Emilien Claude a accepté de revenir sur sa promotion. Entretien.
- On imagine que c’est une joie d’intégrer le groupe d’entraînement A de l’équipe de France de biathlon pour la toute première fois…
C’est un grand soulagement parce que cela fait deux, trois saisons que je tournais autour. L’année dernière, j’avais été déçu de ne pas intégrer ce groupe d’entraînement puis j’ai fait la saison sur l’IBU Cup, éloigné de tout cela. Finalement, je suis revenu en coupe du monde en toute fin de saison [à Oslo-Holmenkollen, NDLR]. Avec l’arrêt de Simon Desthieux, j’espérais en faire partie, mais, tant qu’on n’a pas notre nom sur la liste, on ne sait jamais ! Maintenant que c’est officiel, c’est top !
- Comme vous le disiez, vous auriez pu être dans cette équipe de France A l’année dernière, mais il avait été décidé de restreindre le groupe à cinq unités à l’approche des Jeux olympiques de Pékin 2022 : aviez-vous été frustré à ce moment-là ?
Forcément un petit peu parce que je sortais d’une grosse saison. Mais, à bien y réfléchir, ce n’était pas forcément de la frustration. Disons que cela aurait pu être possible de monter puisque, les années d’avant, il y avait toujours un jeune qui rentrait. Mais c’est toujours spécial en année olympique et, l’année passée, je pense que j’étais encore un peu jeune [il entrait dans sa première année seniors, NDLR]. J’espère que c’était ma dernière préparation dans le groupe B, avec lequel j’ai passé cinq ans ! J’espère avoir passé le cap. C’est le début d’une nouvelle aventure.
- Qu’est-ce que cette promotion va concrètement changer pour vous ?
De la nouveauté et de l’excitation ! De nouveaux et plus de stages à l’étranger, sans rester à Prémanon, mais aussi de nouveaux partenaires d’entraînement, parmi les meilleurs du monde. Côtoyer les Quentin Fillon-Maillet et Emilien Jacquelin tout l’été va m’apporter un plus. Je vois ces gars-là souvent, mais faire partie du groupe change pas mal de choses. Je vais notamment me challenger pour essayer de progresser au tir. Il va y avoir plein de petits changements qui me motivent encore plus ! Je suis très content de tout cela.
- Est-ce, également, plus de pression ?
Non parce que je fais du biathlon pour moi et pas pour les autres. Cela ne changera rien à mes objectifs pour l’hiver prochain. Si j’avais été en groupe B, ils auraient été les mêmes. Ce sera forcément de gagner ma place sur la coupe du monde et d’y performer et non pas d’être un sixième qui tourne. J’ai vraiment envie de briller sur ce circuit où j’ai déjà marqué quelques points. Je commence à arriver à maturité et à avoir les armes pour me battre. J’espère encore passer un cap en côtoyant les meilleurs et en changeant quelques détails sur la préparation et le tir. Je veux que tout cela puisse me faire grimper des marches !
- Vous venez de dire que le tir allait être important dans votre progression. Vous allez changer de coach cet été puisque Patrick Favre va vous prendre en main : le connaissez-vous beaucoup ?
Je le connais parce que j’ai fait pas mal d’étapes sur la coupe du monde ces deux derniers hivers. Je l’ai également côtoyé l’été passé lors de stages disputés en commun avec le groupe A, puis encore à Oslo en mars sur la fin de saison. On n’a pas encore une vraie relation entraîneur/athlète, mais je pense que cela va très bien se passer. Je vais vite trouver mes marques parce que l’approche a déjà été faite. On va pouvoir attaquer directement dans le vif du sujet ! Je vais aussi avoir un autre discours sur le tir, ce qui ne fait jamais de mal. On parle souvent d’émulation au niveau du physique, mais celle au niveau du tir est tout aussi importante. J’espère que cela va m’aider !
- La nouveauté pour vous, c’est aussi que vous allez vous entraîner avec votre frère Fabien : en avez-vous parlé ensemble ?
On l’espérait ! On va être toute la préparation sur les mêmes stages, les mêmes périodes de volume et de récupération. On faisait déjà beaucoup de choses ensemble avant, mais c’était toujours un petit peu compliqué parce qu’il pouvait y avoir du décalage. Là, on va être toute l’année ensemble ! Je vais devoir le supporter [il éclate de rire].
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