Biathlon : Emilien Jacquelin s’est fait plaisir
Cette année, le Dauphinois Emilien Jacquelin a pleinement réussi les courses du Summer Tour. Deuxième du sprint et de la poursuite à La Féclaz (Savoie) en septembre, le Villardien a réalisé, ces deux derniers jours, un retentissant doublé sprint court/poursuite à Arçon (Doubs), remportant deux médailles d’or nationales.
« C’est le premier Summer Tour, depuis que je suis chez les seniors, où j’arrive à m’exprimer sur les skis et au tir, expliquait-il au micro de Nordic Magazine à la suite de sa seconde victoire du week-end. Certes, il reste du travail, mais je suis très content de ce que j’ai pu faire. Je sais d’où je viens ces derniers mois donc je prends. »
Sortant d’un long et dur stage passé à Prémanon (Jura), Emilien Jacquelin admet s’être « accroché », notamment durant la poursuite dominicale où il a manqué de rythme dans la grosse et impressionnante bosse du parcours haut-doubiste. « J’ai été un petit peu joueur sur les tirs couché en ne mettant pas en place ce que je fais à l’entraînement, mais ce n’est que partie remise, indiquait-il également. Je vais apprendre de cela. »
Ainsi, à un mois du lancement de la coupe du monde, « le moral est au beau fixe » pour le double champion du monde du relais.
Accepter son côté chien fou
« Je suis toujours dans une reconquête de mon meilleur et cela passe par les courses de préparation, des tirs où il faut que je retrouve mes caractéristiques et mon identité, continuait-il. Petit à petit, cela se met en place avec un naturel qui revient au tir debout. Il manque quelques détails mentaux pour oser, ne pas avoir peur et l’audace, ce qui me caractérisait auparavant. Je suis sur la bonne voie ! »
Comme il l’avait expliqué en longueur dans nos colonnes en marge du Martin Fourcade Nordic Festival au début du mois de septembre, Emilien Jacquelin doit apprendre à « accepter » son « côté chien fou » : « J’essaye d’évoluer, mais je ne peux pas changer et je tente de devenir la meilleure version de moi-même tout en gardant ce qui me fait plaisir dans le sport et mon identité », complétait-il.
Cela passera forcément par des performances moins enthousiasmantes que celles signées dans le Saugeais. Mais le garçon ne le sait que trop bien.
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