Biathlon : « La santé mentale des athlètes est toujours un sujet sensible », estime Emilien Jacquelin
En début de semaine, le Norvégien Johannes Thingnes Boe, à la surprise générale, a annoncé mettre un terme à sa saison pour faire un « long break » après plusieurs saisons enchaînées sans véritables arrêts. Une décision que l’Isérois Emilien Jacquelin, qui a hésité à faire la même chose après des Jeux olympiques de Pékin 2022 manqués sur le plan individuel, comprend parfaitement.
« Je comprends les personnes qui sont contre parce qu’on préférerait avoir Johannes [Thingnes] Boe, la figure emblématique de notre sport, sur la coupe du monde. C’est important de l’avoir, mais, de l’autre côté, le sport de haut niveau demande énormément physiquement et mentalement », explique-t-il à Nordic Magazine.
« Quand tu as un enfant comme lui, je suppose que c’est d’autant plus difficile à gérer tout au long de l’année. Je comprends donc sa décision et je lui ai envoyé un message pour lui souhaiter bon repos parce que je trouve cela tout à fait normal. De plus en plus, on parle de la santé mentale des athlètes, mais, finalement, c’est toujours un sujet sensible parce que des gens ne comprennent pas qu’on n’est pas des machines, note encore Emilien Jacquelin. Enchaîner les courses demande beaucoup d’énergie et les gens ne s’en rendent pas forcément compte. »
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