Biathlon : Emilien Jacquelin veut poursuivre sur cette lancée au tir
Neuvième de l’individuel de la coupe du monde de biathlon à Oslo-Holmenkollen (Norvège), ce vendredi, Emilien Jacquelin a signé un nouveau top 10 après un beau 18/20 face aux cibles.
Le Villardien s’est confié à Nordic Magazine après sa course en zone mixte.
- On a senti que vous avez été à l’attaque au tir, comment avez-vous vécu cette course ?
J’ai été moi-même, je suis content d’avoir mis en place mes propres tirs sans appréhension du fait que c’était un individuel ou une coupe du monde. Ce sont des tirs que je cherchais à mettre en place depuis le début de saison et qui, petit à petit, rentrent, que ce soit sur les Mondiaux ou ici. C’est dans la continuité, donc je suis très satisfait de cela. Alors bien sûr, une balle voire deux balles en plus et ça pouvait jouer le podium voire même la gagne. Mais je vais le prendre comme du positif et ça lance bien ces trois dernières semaines. Il y a un an, je n’étais même plus là, il y a deux ans c’est comme si je ne l’étais plus. Donc, que du bonheur !
- De bien engager au tir, c’est ce qui vous permet aussi de gagner du temps sur vos adversaires. Vous avez parmi les meilleurs temps sur le pas de tir avec Eric Perrot et Quentin Fillon-Maillet, est-ce que c’est un risque assumé de tirer plus vite malgré le fait que ce soit un individuel ?
Justement, c’est le piège de vouloir aussi tirer plus lentement, parce que ça veut dire qu’on ne fait pas les choses naturellement. Donc si on commence à vouloir se brider, c’est là où les erreurs, les crispations peuvent arriver. Ce qui compte, c’est d’être soi-même et on doit essayer d’avoir le petit plus de lucidité sur l’individuel. C’est la seule chose qui doit changer. Mais il faut rester sur nos standards, et c’est selon les athlètes. On voit Vanessa Voigt par exemple qui est super à l’aise sur des individuels parce qu’elle prend son temps, elle distille les balles. C’est son truc à elle. Il y a des filles aussi qui tirent très vite et qui ne sont pas mauvaises pour autant, et inversement. Donc il faut juste continuer à être soi-même, peu importe le schéma de course.
- Vous avez le neuvième temps sur les skis, comment vous êtes-vous senti ?
C’est pas mal, j’ai bien géré. Je suis parti assez prudemment, j’avais de bonnes jambes jusqu’à la fin du troisième tour. Ce que je ressens, c’est que dès que je me retrouve dans les skis d’autres athlètes, j’ai tendance à moins bien skier, techniquement et aussi dans ma gestion de course. Donc il faut vraiment que j’arrive à rester concentré sur moi à 100%, quitte à jamais me mettre dans des skis parce que, finalement, je m’y perds un petit peu. Mais c’est plutôt bon, je voyais Johannes [Thingnes Boe, NDLR], j’avais un bon repère sur chaque tour et j’avais l’impression qu’il me reprenait à vue d’oeil dix secondes par tour en tout cas jusqu’au quatrième, je pense un peu plus sur la fin. Donc sur une piste aussi difficile que celle-ci, je pense que c’est pas mal.
(Avec Marie Le Bobinnec, à Oslo-Holmenkollen)
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