Biathlon : Emilien Jacquelin fait le bilan de ses premières courses de l’hiver
Le week-end dernier, Emilien Jacquelin n’a pas lâché le podium d’Östersund (Suède). Deuxième du sprint jeudi, il a terminé au même rang le samedi lors du relais avant de prendre la troisième place de la poursuite ce dimanche, battu au sprint par le Suédois Sebastian Samuelsson.
Après cette moisson de places d’honneur, le Dauphinois s’est livré à Nordic Magazine, revenant sur sa course dominicale et posant un premier bilan des deux semaines d’Östersund. Entretien.
- Que s’est-il passé sur votre troisième tir, le premier debout, lors duquel vous lâchez les deux dernières balles ?
C’est un tir où, finalement, soit je fais un beau tir et prend encore plus l’avantage pour ne pas subir la fin de course, soit je me manque et cela relance tout. C’est ce qui est arrivé avec mes deux erreurs. Finalement, à bien y réfléchir, c’est une situation de course que j’ai rarement vécue. Cela avait été le cas aux Mondiaux l’année dernière ou à Sjusjøen lors de la préparation. Ce n’était donc que la troisième fois que je me retrouvais seul devant. C’est de l’apprentissage.

- Depuis le début de saison, vous expliquez vouloir poser votre tir. Cela n’a pas été le cas ce dimanche sur ce premier debout…
Je n’ai pas eu l’audace de le faire ! C’est pour cela que ça m’a fait sourire à la fin de ce tir. Je me sentais bête d’avoir tenté mon tir engagé et de faire deux tours… Est-ce que c’était nécessaire ? Il y a encore beaucoup de travail sur la mise en place de ce que j’ai travaillé cet été parce que je sais que je suis capable de le faire avec beaucoup de rigueur et de précision. Le mettre en place en course, c’est encore autre chose, mais il va falloir que cela arrive si je veux gagner en régularité.
« Le bilan est très satisfaisant »Emilien Jacquelin à Nordic Magazine
- Comment s’est déroulé le dernier tir, où vous arrivez à trois, avec Vetle Sjaastad Christiansen et Sebastian Samuelsson, pour la victoire ?
Je fais une erreur, mais cela reste un dernier tir avec de l’adrénaline, le retour du public et les Suédois qui faisaient beaucoup de bruit pour Samuelsson. Personnellement, je n’ai pas forcément pensé au résultat, mais j’étais très content de jouer la gagne, de ressentir cette excitation-là. Je suis plus frustré du premier debout que du deuxième : une erreur, cela fait partie du jeu.

- Quel bilan faites-vous de ces deux premières semaines de coupe du monde ?
À chaud, il est très satisfaisant. Je fais mon meilleur début de saison avec deux podiums et une quatrième place. C’est très chouette. Après, je suis très content de la vitesse à skis qui a été très bonne sur ces premières courses. J’essaye de voir le côté positif des choses, mais j’ai encore une marge de manœuvre en tir. À moi de travailler dessus pour devenir encore plus fort.
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