Biathlon : Sturla Holm Lægreid en difficulté sur les relais mondiaux depuis son raté aux Jeux olympiques
Le 15 février 2022, sur les pistes du stade de Zhangjiakou (Chine), Sturla Holm Lægreid vivait l’un des plus grands moments de solitude de sa carrière. Sur le relais masculin, le Norvégien lançait son équipe pour sa première participation aux Jeux olympiques.

Toutefois, après un passage parfait au tir couché avec le 5/5, le Scandinave se présentait au debout sous pression. Résultat : le biathlète de Bærum (Norvège) passait complétement au travers derrière la carabine en effectuant un tour de pénalité. Un passage à vide heureusement sans conséquence puisque ses coéquipiers Tarjei Boe, Johannes Thingnes Boe et Vetle Sjaastad Christiansen avaient ensuite repris les choses en main pour conquérir l’or.
Figurant régulièrement parmi les meilleurs tireurs du circuit ces dernières saisons, l’homme aux six titres mondiaux a toutefois connu de grandes difficultés à performer sur les relais lors des hivers qui ont suivis cette échéance olympique. En effet, sur les Mondiaux d’Oberhof (Allemagne) en 2023, il avait à nouveau craqué en allant tourner à une reprise sur l’anneau.

Rebelote l’année suivante sur la quinzaine de Nove Mesto (République tchèque) où Sturla Holm Lægreid avait encore perdu ses moyens lors du tir debout quelques minutes avant que Vetle Sjaastad Christiansen enterre à son tour les derniers espoirs norvégiens.
Une fâcheuse tendance à flancher qui inquiète les experts du royaume nordique à quelques heures du relais masculin des championnats du monde de Lenzerheide (Suisse). « Ses prestations ont été trop mauvaises lors des derniers relais aux Mondiaux. L’année dernière, cela avait aussi été le cas en coupe du monde, rappelle Ola Lunde, consultant pour la NRK. Mais cette année, tout s’est bien passé. »
« Maintenant, je parviens à rester calme »Sturla Holm Lægreid à la NRK
Il faut dire que depuis le début d’hiver, le numéro un mondial a retrouvé confiance sur cette épreuve disputée en équipe. Malgré les difficultés de sa nation pour tenter de faire vaciller la France, le premier relayeur revient quant à lui vers des standards bien plus acceptables.

« Quand je suis arrivé en coupe du monde et que j’ai commencé à courir des relais, je n’avais pas peur et j’ai donné tout ce que j’avais dès le départ. Ensuite, j’ai eu une période un peu plus difficile avec la mauvaise course aux Jeux olympiques. Cela m’a beaucoup affecté, confie-t-il. Cela m’a vraiment travaillé à l’époque, mais maintenant, je parviens à rester calme et à mieux analyser chaque situation. »
Une malédictions lors des grands championnats que les quatre hommes alignés par le Drômois Siegfried Mazet et son staff auront à cœur de briser ce samedi après-midi. « Nous avons un petit complexe à cause du fait que nous avons remporté beaucoup de victoires en coupe du monde ces dernières années, mais pas de médaille d’or mondiale, explique quant à lui Johannes Thingnes Boe. Cette année, nous sommes des outsiders derrière la France. »
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