Biathlon : Eric Perrot revient sur son premier podium
Ce jeudi midi, Eric Perrot, 21 ans, a impressionné son monde. Pour son premier relais disputé en position d’ouvreur, le Peiserot a crevé l’écran en signant un sans-faute au tir, dont un debout impressionnant en 19 sec 8, pour passer le témoin virtuel en tête avec la Norvège de Vetle Sjasstad Christiansen.
Il mettait alors les Bleus sur les rails du top 3, finalement décroché à la troisième place grâce aux passages de Fabien Claude, Emilien Jacquelin et Quentin Fillon-Maillet. Pour Nordic Magazine, Eric Perrot revient sur son tout premier podium en coupe du monde. Entretien.
- Comment avez-vous vécu ce premier relais disputé au poste de lanceur et, ensuite, l’attente sur le bord de la piste ?
C’était effectivement mon premier relais en première position, donc il y avait un petit peu de pression hier [mercredi] quand on me l’a annoncé ! Mon objectif était de l’évacuer avec de l’engagement. Il fallait être offensif. J’ai tout donné, je suis très content de l’exécution. Je me suis vraiment fait plaisir. Ensuite, il y a eu une vraie attente sur le bord de la piste ! Je me suis rendu compte que c’était extrêmement long et que, devant la télé, c’était plus court, mais c’est de l’expérience d’acquise. J’ai pris du plaisir à regarder mes camarades évoluer !
- Comment vous sentiez-vous au moment d’aborder vos tirs ?
Très bien et concentré sur le moment présent, sur ce que j’avais à faire. On m’avait prévenu et je savais que les tirs de relais engageaient fort. Il fallait rentrer dans ses tirs et mettre de la vitesse, ce que j’ai fait, dans un état d’esprit offensif. Quand tout marche de A à Z, cela fait vraiment du bien.
- Que représente pour vous ce tout premier podium décroché en relais ?
C’est génial ! Pour le moment, je suis plus proche d’un podium en relais qu’en individuel, même si cela peut arriver très vite. Après la mésaventure de l’année dernière sur un relais [pas de podium sur ses deux relais disputés en janvier, NDLR], cela fait du bien de réaliser une belle course, comme toute l’équipe. On est en début de saison, donc cela met tout le monde en confiance. Le fait d’avoir un podium en début de saison, cela fait du bien !
- Avant de lancement de la saison, vous disiez vouloir vous imposer dans le relais français : cette performance vous fait forcément marquer des points pour la suite…
Bien sûr, mais je pense que toutes les semaines sont différentes et que la saison est très longue. Il faut que je sois capable de durer et de continuer à faire du bon boulot. Après, c’est un très bon premier relais et une très belle expérience. Je vais tout donner pour continuer à faire de belles performances et être dans les prochains relais.
- Quel va être le programme jusqu’à la prochaine course, le sprint de samedi ?
Déjà, je vais payer ma tournée pour fêter ce premier podium et remercier tout le monde ! Après, je vais me reposer et m’entraîner correctement vendredi pour le sprint. Je vais vouloir, samedi, continuer à engager et à être offensif. C’est ce qu’il compte.
- Par ailleurs, les Norvégiens se sont baladés sur ce relais : la France est-elle en capacité de les rattraper d’ici aux Mondiaux d’Oberhof ?
Ils sont toujours très forts, mais je sais qu’on peut être bien plus forts qu’eux. A nous de mettre en place les choses pour aller les matcher. J’ai vu que c’était possible sur mon relais, mais pour les autres aussi c’est possible ! On n’a rien à leur envier. Ils ont montré leur force, mais on en a également.
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