BIATHLON – Ce vendredi, le Vosgien Fabien Claude débutera ses championnats du monde à l’occasion du sprint, son premier disputé dans la compétition. Plombé par des mauvais couchés fin janvier, il va tenter de relever la tête en Slovénie.
Biathlon : de 90 à 70% de réussite au tir
En janvier, tout avait bien débuté pour Fabien Claude, 26 ans. Huitième du sprint d’Oberhof (Allemagne), quatrième de la poursuite puis troisième du relais mixte, il réalisait un début d’année convaincant, dans la même veine que son mois de décembre marqué par deux podiums décrochés à Kontiolahti (Finlande) puis Hochfilzen (Autriche). Malheureusement, la suite a été plus compliquée avec de gros soucis au tir couché (73e du deuxième sprint d’Oberhof, 26e de la mass-start puis 54e de l’individuel d’Antholz et 18e du départ groupé).
« La différence entre les deux parties du mois de janvier, c’est que j’étais à 90% de réussite au tir la première semaine et à 70% les deux semaines d’après, compte Fabien Claude pour Nordic Magazine. Je suis un peu déçu parce que je n’ai pas évolué à mon niveau à me perdre dans un tir que je n’arrivais pas à retrouver. »
Celui qui partira à l’assaut du sprint, « une course importante qui peut avoir de multiples implications », des 57es championnats du monde avec le dossard 35, a-t-il des explications à cette baisse de réussite sur le pas de tir ? « On essaye d’en trouver mais, moi, je n’ai pas l’impression de faire une erreur technique. Il y a forcément quelque chose qui se passe. J’ai l’impression d’être toujours à la recherche d’explications de balles ratées. Des fois je me dis que ce n’est pas possible de les mettre aussi loin », peste le Vosgien.
Des séances dans le couloir de l’hôtel
Le soir, comme quelques minutes avant de nous parler, il s’entraîne à blanc dans le couloir de l’hôtel occupé par les Bleus à Bled. « J’ai besoin de tirer, de comprendre ce qu’il se passer au couché, indique-t-il, soucieux de trouver une explication. Avec Patrick [Favre, le coach du tir, ndlr.], on essaye différentes contractions, différents appuis de tête sur la carabine parce qu’à Prémanon [samedi dernier avant de partir pour la Slovénie, ndlr.] ça s’est encore mal passé au couché. T’en prends trois ou deux sur un couché, la course est pliée. C’est là-dedans qu’on bosse pour essayer de travailler le plus proprement possible pour que les résultats soient là à la fin. »
Après des Mondiaux 2020 lors desquels il avait pris part au seul individuel, Fabien Claude, pour la première fois de sa carrière, va disputer plusieurs courses. Avec quel but ? « J’espère juste être à mon niveau, c’est-à-dire en étant satisfait du nombre de cibles abattues à la fin de chaque course. Je veux relever la tête et effacer mes stats un peu pourries de fin janvier, demande-t-il. Mon plus gros adversaire va être moi-même durant tous ses championnats. » S’il parvient à le maîtriser, il pourrait retrouver l’ivresse des sommets.
2 tirs, 3 tours. Le menu de demain avec le dossard 35 pour ce début des mondiaux ? ? ? !#mauffrey #comtévagne #tchizzvoyages #efms pic.twitter.com/y53GuaI4rK
— Fabien Claude (@fabien_claude1) February 11, 2021
À lire aussi :
- Trois hommes en balance pour deux places dans le relais français
- Quentin Fillon-Maillet : « Il reste plein de belles choses à aller chercher »
- La France cinquième du relais mixte dominé par la Norvège
- Dorothea Wierer est malade
- Jeremy Finello : « Je retiens ma belle progression sur les skis »
- Martin Fourcade mise sur Johannes Boe et Tiril Eckhoff
- Le stade de Pokljuka décrypté par les Français
- Avant les Mondiaux de Pokljuka, la Jurassienne Anaïs Bescond va mieux
- Clément Jacquelin : « Johannes Boe est acteur de son projet »
- Qui va défendre son titre mondial à Pokljuka ?
- Yvon Mougel : « Le psychologique va faire la différence à Pokljuka »
- Ils vont faire les Mondiaux selon Florence Baverel
- Elles vont faire les Mondiaux selon Florence Baverel
- Pokljuka 2021 : Nordic Magazine mobilisé
Photos : Nordic Focus.