Biathlon : l’ambitieux Filip Fjeld Andersen
Révélation du début de saison, le biathlète norvégien Filip Fjeld Andersen, 22 ans, a signé son premier podium la semaine dernière au Grand-Bornand (Haute-Savoie). Troisième du sprint, il a ensuite connu une fin de week-end compliquée, mesurant tout le travail restant à accomplir pour gagner en régularité en coupe du monde.
Pour Nordic Magazine, le natif de Nesodden (Norvège) se confie. Entretien.
- Vous venez de signer votre premier podium de coupe du monde au Grand-Bornand (Haute-Savoie). Pouvez-vous nous raconter ce moment ?
C’était tout simplement incroyable, un rêve devenu réalité. Même une semaine plus tard, c’est encore incroyable quand j’y pense. Il s’agit de ma plus grande réussite en biathlon et cela me motive pour aller encore plus loin et plus haut dans le classement.
- Le reste du week-end a été plus compliqué . Est-ce la suite logique de votre apprentissage en coupe du monde ?
Cela ne s’est effectivement pas passé comme je le voulais, mais je suis encore jeune et inexpérimenté, donc tout ce que je fais est nouveau pour moi. Par conséquent, j’essaie de ne pas laisser les mauvais résultats m’affecter, mais plutôt de considérer cela comme un apprentissage pour devenir meilleur.
« Je m’attendais à devoir attendre plus tard dans la saison pour avoir une nouvelle chance »Filip Fjeld Andersen à Nordic Magazine
- Quelle est votre relation avec Siegfried Mazet, le coach français du tir norvégien ?
Je ne travaille pas énormément avec Siegfried, tout simplement parce que je ne fais pas partie de l’équipe nationale de Norvège élite. Maintenant, je passe plus de temps avec lui et je sais qu’il veut travailler davantage avec nous, les jeunes, pour mieux nous connaître. Il est extrêmement expérimenté et je pense que j’ai beaucoup à apprendre de lui.
- Vous semblez désormais installé dans la coupe du monde. En avez-vous douté lorsque vous avez été renvoyé en IBU Cup à Sjusjøen après les compétitons d’Östersund ?
Cela s’est vraiment mieux passé que prévu : quand j’ai été renvoyé en IBU Cup à Sjusjøen, j’avais un petit espoir de revenir en coupe du monde, mais je pensais que Johannes Dale allait faire mieux. Donc être de retour dès Hochfilzen était une surprise pour moi. Je m’attendais à devoir attendre plus tard dans la saison pour avoir une nouvelle chance.
« À cause de mes problèmes cardiaques, je n’ai pu courir que douze courses au cours de ses deux hivers ! »Filip Fjeld Andersen à Nordic Magazine
- Vous revenez de loin avec plusieurs opérations cardiaques. Pouvez-vous nous raconter le chemin parcouru pour arriver où vous êtes actuellement ?
J’ai eu des problèmes de fibrillation auriculaire [un trouble du rythme cardiaque, NDLR) et j’ai subi trois interventions chirurgicales pour m’en débarrasser. Enfin, en mai 2020, les médecins sont parvenus à l’éliminer. Avant cela, j’ai eu deux saisons complètement détruites à cause de ce problème cardiaque : je n’ai pu courir que douze courses au cours de ses deux hivers ! C’était un vrai défi mental de ne pas pouvoir faire ce que j’aime le plus, c’était terrible. Maintenant, avec le recul, je pense que cette épreuve m’a rendu plus fort.
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