BIATHLON – Quentin Fillon-Maillet livre pour Nordic Magazine un bilan de son début de saison en coupe du monde de biathlon. Agé de 26 ans, le Jurassien parle de son podium, ses objectifs et sur l’équipe de France.
«Je pense être plus régulier»
- Après deux étapes de coupe du monde de biathlon, quel bilan dressez-vous à la veille d’entamer Nove Mesto ?
D’un point de vue sportif, je suis légèrement déçu de ce début de saison, malgré le podium à Pokljuka. Les autres courses sont bonnes, mais il me manque un petit quelque chose pour être plus régulièrement dans le top 5.
Mais je reste content de mes sensations de ski qui ne sont pas exceptionnelles mais correctes, ainsi que de mon tir qui est beaucoup plus régulier que l’année dernière, grâce au gros problème résolu dans l’automne sur mon tir couché.
- Lors du sprint de Pokljuka vous êtes passé tout près de votre première victoire en coupe du monde. Avec le recul, comment analysez-vous cette performance ?
Celle des jours où tout se passe bien, une impression de facilité au tir, peu de pression au départ et des jambes qui répondent sur commande.
Un feeling qui n’arrive malheureusement pas tous les jours. Mais ces courses sont importantes car elles me permettent de faire le plein d’énergie, d’envie et de motivation pour la suite.
- Vous êtes actuellement 15e au général. Comment expliquez-vous cette petite irrégularité au tir qui vous coûte une meilleure place ?
Comme je l’ai dit juste avant, je pense être plus régulier (environ 91 % de réussite au tir contre 81 % la saison dernière), mais c’est une ou deux fautes qui font de l’individuel et des sprints des courses très moyennes. Ce qui engendre aussi un départ tardif sur la poursuite.
Avec les quelques courses que l’on a maintenant je commence à bien prendre mes repères pour la suite, ce qui — j’espère — portera ses fruits.
« Il règne une super ambiance dans l’équipe »
- Comment vivez-vous la concurrence au sein de l’équipe de France ? Décrivez-nous l’ambiance qui règne dans le groupe…
C’est vrai que l’équipe a un niveau très dense et de très haut niveau. Il devient donc plus compliqué que les autres années de s’imposer dans le groupe.
Mais malgré cette « guéguerre » permanente, il règne une super ambiance dans l’équipe. C’est comme une bande de copains partie en voyage, et cela est très agréable.
- Quels sont vos objectifs pour le reste de la saison ?
Comme sur chaque course, l’objectif est déjà personnel : appliquer les consignes sur le tir pour faire le plein et une bonne gestion et technique sur le ski…. Et par la suite, si ces objectifs sont atteints, je peux prétendre d’obtenir un beau résultat.
Mais pour parler chiffre, c’est de réussir à monter sur la première marche en individuel, et si possible l’or des championnats du monde. Et de trouver plus de régularité sur les belles marches dorées.
- En quoi l’arrivée du nouveau staff peut-elle vous permettre de franchir un nouveau pallier dans votre progression ?
Un nouveau discours, de nouvelles méthodes et une autre approche permettent de ne pas tomber dans la monotonie. On doit sans arrêt aller de l’avant pour être meilleur que l’adversaire. Et l’arrivée de nouveaux coachs nous permet d’évoluer et de progresser à travers leur vécu et leur expérience de sportif et de coach tout au long de la préparation et aussi pendant l’hiver.
Bien sûr la marge et l’évolution se font sur des détails très pointus qui seraient compliqués à expliquer au grand public, mais c’est le détail qui fait la différence.
Photo : Nordic Focus Photo Agency