Biathlon : une révélation nommée Oda Stoeen Kolkinn au Blink Festival
Le 2 août dernier, sur le pas de tir de Sandnes (Norvège) utilisé à l’occasion du traditionnel Blink Festival, Oda Stoeen Kolkinn a crée la sensation. Méconnue du grand public, la Norvégienne a remporté, avec la manière, le concours de tir devant toutes les favorites du plateau.
Battue par le Français Eric Perrot en finale, la biathlète de vingt-quatre ans a tout de même impressionné. Et pourtant, quelques jours avant, la jeune femme n’était même pas au courant qu’elle pouvait prendre le départ de cette épreuve. « C’est une amie qui en avait entendu parler et qui m’avait dit qu’on pouvait y participer, raconte-t-elle à Langrenn. Et j’ai aussi dû lui emprunter ses chaussures pendant la compétition ! »
Une fois lancée, la Scandinave a pris cette compétition comme du bonus. « En réalité, mon seul objectif était de ne pas être la première à être éliminée, explique-t-elle. Il y avait tellement de gens qui regardaient que c’était très nerveux et je n’aime pas du tout avoir l’attention sur moi. »
En guise de récompense, Oda Stoeen Kolkinn a reçu un chèque d’une valeur de 7 000 couronnes norvégiennes [environ 590 euros, NDLR] de la part de l’organisation. Une somme bien moins importante que le total de ses dépenses pour pouvoir vivre durant toute une saison.
En effet, la biathlète débourse près de 200 000 couronnes norvégiennes chaque hiver pour pouvoir rivaliser au meilleur niveau. « Le fart est devenu une dépense beaucoup plus importante après l’interdiction du fluor, indique-t-elle notamment. Maintenant, je dois payer pour faire farter mes skis. Cela coûte normalement environ 750 couronnes par paire de skis. »
Pour continuer sa carrière sportive, Oda Stoeen Kolkinn sait qu’elle peut tout de même compter sur la précieuse aide de ses parents. « Sans eux, cela n’aurait pas fonctionné. J’ose à peine penser à combien cela coûte. Je me demande si je devrais éventuellement commencer à étudier et si je peux combiner cela avec un investissement complet dans mon sport, déclare-t-elle. Le biathlon est la première priorité. Il faut s’investir à 100%, sinon cela ne sert à rien. »
En attendant, la Norvégienne continue sa préparation estivale en espérant jouer les troubles-fêtes dès le début de la saison hivernale. « En biathlon, vous êtes extrêmement dépendant de la réussite en début de saison. C’est là qu’on pose les bases pour tout le reste de la saison, détaille-t-elle. Et il faut faire mieux que l’équipe nationale pour accéder à l’IBU Cup. Il est difficile d’abandonner quand on sait qu’on a été bon avant. Je ne veux pas abandonner car j’adore ce que je fais. Je m’amuse toujours à l’entraînement. »
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