Biathlon : Florent Claude se confie à Nordic Magazine
Evoluant sous les couleurs belges depuis de nombreuses saisons, le biathlète vosgien Florent Claude, 33 ans, a participé le week-end passé aux courses d’ouverture norvégiennes de Sjusjøen (Norvège). Cinquième-sixième du sprint puis troisième de la mass-start B, le Bassurois a lancé la dernière ligne droite de sa préparation à cette occasion.
Alors que la reprise de la coupe du monde est programmée dans dix jours, Florent Claude se confie à Nordic Magazine. Entretien.
- Quel bilan faites-vous de votre week-end des courses d’ouverture norvégiennes de biathlon de Sjusjøen (Norvège) ?
Il y avait pas mal de vent tout le week-end, les conditions étaient difficiles. Pour moi, il s’agissait de courses de préparation. On a seulement fait quelques séances de ski de fond avant le week-end parce qu’on est arrivés tard en Norvège. Faire les courses avec seulement quatre, cinq jours de ski dans les jambes quand les autres en ont le double ou le triple, c’est sûr qu’il y avait de grandes chances que ça se passe comme ça sur la partie physique.
- D’abord, le premier jour, vous terminez très loin des meilleurs lors du sprint : que s’est-il passé ?
Ils ont reporté à l’après-midi à cause des conditions difficiles. Il y avait beaucoup de vent. Je suis parti en début de course et je me suis fait avoir par ce vent au couché. J’ai fait les bons clics dans le bon sens, mais le vent a tourné au fur et à mesure de mon tir pour se diriger vers mon vent d’origine. Au debout, j’ai fait des erreurs en synchronisant mal. En ski, je suis parti un peu trop prudemment. C’était ma première intense en ski de fond donc c’était difficile de se jauger. Malgré tout, les sensations sont correctes et c’était dommage de ne pas faire la mass-start A.
- Le lendemain, vous parvenez à prendre la troisième place de la mass-start B…
Mine de rien, il y avait pas mal de noms assez connus au départ de cette mass-start B ! En faisant le plein au premier tir, je me suis retrouvé directement devant avec un autre biathlète, mais j’ai dû faire le rythme parce qu’il ne passait pas beaucoup de relais. C’était un peu compliqué au tir, mais les conditions n’étaient vraiment pas faciles avec du vent assez fort toute la course. Je fais un 16/20 qui reste pas mal et je termine troisième. Sur les skis, j’arrive à bien finir, c’est encourageant !
- Quel crédit accordez-vous à cette mass-start B ?
Il y avait quand même des mecs comme Filip Fjeld Andersen, qui gagne et qui était encore en coupe du monde il y a deux ans. Il y faisait même des podiums ! Il aurait eu le niveau pour aller jouer devant sur la mass-start A, comme moi si je tire bien. Je ne sais pas si on peut parler de crédit parce que c’était en relation avec la course de la veille. En tout cas, cela reste une course face à des Norvégiens en sélection qui donne de super indications.
- Dans quelle forme êtes-vous à moins de deux semaines du début de la coupe du monde ?
Ma forme n’est pas encore au top, mais c’était prévu. Je n’ai pas fait de grosses intensités comme je savais qu’il y avait les courses de Sjusjøen puis encore dix jours avant la coupe du monde qu’on démarre, en plus, avec des relais. Je prenais ces courses-là comme première préparation pour ensuite la terminer sur les relais. La forme est bonne, mais va encore monter ! L’avantage, c’est que je sens que chaque intense me fait passer des paliers. L’an dernier, à cette même époque, j’avais au contraire l’impression de m’enfoncer parce que je ne me sentais pas en forme. J’ai envie de dire que c’est plutôt bien pour la suite !
- Depuis son arrivée à la tête du groupe, que vous a apporté François « Paco » Soulié et comment se passe l’entente avec Margit Dahl Soerensen, l’autre coach de la Belgique ?
Les deux se complètent bien et s’occupent aussi bien du physique que du tir. Je suis suivi par Margit [Dahl Soerensen] au niveau du plan d’entraînement qui suit ce qu’on avait mis en place les deux années précédentes avec Clément [Dumont]. On a pu continuer à améliorer certains points et garder ce qui allait bien pour poursuivre ma progression. Nos coachs sont en accord et je peux faire des séances avec Paco [Soulié] quand je suis en France. On a vraiment trouvé un bon équilibre au niveau des entraîneurs et on a une super émulation au niveau du groupe. Hâte que ça commence vraiment !
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