Biathlon : un titre mondial pour Florent Claude
Samedi après-midi, sur les installations du Narodne Biatlonove Centrum d’Osrblie (Slovaquie), Florent Claude, Vosgien évoluant sous les couleurs belges depuis plusieurs années, est devenu champion du monde d’été de biathlon. Auteur d’une course pleine sur le sprint avec un 10/10 et un joli temps sur les ski-roues, le Bassurois a effectivement décroché une jolie médaille d’or.
Ce dimanche, après une mass-start difficile pendant laquelle il a souffert de la chaleur, Florent Claude s’est confié à Nordic Magazine au sujet de ce titre mondial qui compte beaucoup pour lui, mais aussi de sa progression dans la hiérarchie planétaire. Entretien.
- Racontez-nous votre sprint des Mondiaux de biathlon d’été de Brezno-Osrblie (Slovaquie), remporté avec un 10/10…
L’objectif était de partir dans un bon rythme sans trop en mettre puis de faire deux bons tirs en visant le 10/10, ce qui a été fait. En plus de cela, j’ai engagé mes tirs et j’ai réussi à bien mettre en route sur les ski-roues dans le deuxième tour pour ensuite bien finir. C’est la copie parfaite avec le troisième temps de ski à 10 secondes et un des meilleurs tirs avec une vitesse vraiment bonne. C’est du biathlon comme on essaye de le construire tous les jours.
- Tous les éléments que vous êtes parvenus à mettre en place sur cette course sont-ils des points qui ont été spécifiquement travaillés cet été ?
C’est plutôt une continuité depuis toutes ces années que je m’entraîne. C’est une course de référence parce que j’ai réussi à tout allier en même temps sur une même course, mais je l’ai déjà fait en coupe du monde comme à Nove Mesto où je fais dixième de la poursuite l’hiver dernier. C’est le genre de course où je peux faire un podium en partant d’un peu moins loin. Ce résultat consolide le fait que je continue de progresser et de passer des caps. Je peux vraiment viser devant pour aller chercher un jour des médailles voire des titres en hiver. Le tout avec les Jeux de 2026 dans le viseur. C’est une continuité qui prouve que je vais dans le bon sens et que je continue de progresser.
- Il y a deux ans, lorsque vous aviez décroché une médaille lors des championnats du monde d’été de Nove Mesto (République tchèque), vous expliquiez que cette compétition n’attirait pas beaucoup de monde : est-ce toujours le cas ?
L’IBU fait en sorte que ce soit de plus en plus médiatique et que de plus en plus de monde vienne sur cette compétition. Cela devient donc de plus en plus dur ! Quand on voit la liste des résultats, il y a de beaux noms avec des mecs qui vont vite et qui sont régulièrement dans le top 10 en coupe du monde. L’année dernière, il y avait des Allemands, les Français sont hyper intéressés pour y venir dans le futur. C’est en train de devenir un vrai rendez-vous de l’été. C’est pour cela que je considère que c’est une vraie course de référence. Sur une coupe du monde ou des Mondiaux, avec la même course, je pense que je ne suis pas loin des fleurs ou mieux si cela veut rigoler !
- Que représente ce titre mondial pour vous ?
C’est mon premier titre mondial en individuel parce que, avant ce sprint, j’avais déjà eu des médailles avec la France et la Belgique, mais pas en or. Les médailles, c’est déjà top, mais quand tu es champion du monde, cela reste à vie ! C’est la place qu’on cherche tous à aller chercher. Ce n’est pas un accomplissement, mais un objectif qui a toujours été là et, sans ma progression, je n’aurais pas été capable d’atteindre ces dernières années. Je suis content d’avoir toujours la motivation et de continuer de progresser. Cela donne envie d’aller en chercher d’autres !
- Vous sortez d’un mois d’août marqué pas plusieurs compétitions (le City Biathlon Wiesbaden, les championnats de Belgique et les Mondiaux d’été) : quel bilan en faîtes-vous ?
L’objectif reste évidemment l’hiver, mais c’était prévu d’adapter le plan d’entraînement pour espérer arriver au mieux de ma forme pour un mois d’août. On sait que pour les nations de l’Est, une médaille aux Mondiaux d’été compte énormément. Ils en font des vrais objectifs, ce qui n’est pas le cas pour nous. On ne mise pas tout là-dessus et le fait d’avoir eu Wiesbaden et les championnats de Belgique en amont me permettait de faire des intensités pour essayer d’être bien et compétitif sur les courses de Brezno-Osrblie. Ces courses m’ont permis d’avoir des points de repère sur des axes de travail à bosser pour la suite de la préparation.
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