Biathlon : Gilles Marguet se souvient d’Oberhof
« Oberhof, c’est un cas particulier. On aime ou on aime pas. Certains détestent y aller, d’autres adorent ce lieu. C’était mon cas, mais seulement pour les coupes du monde ou les championnats du monde. Oberhof, c’est le brouillard, la pluie et le vent donc quand tu y vas dix jours en octobre, tu es en dépression pendant trois mois ! En hiver, quel que soit le temps, c’est génial. »
« Je me rappelle particulièrement des championnats du monde 2004 où j’étais présent en tant que technicien. Je revenais au biathlon après ma retraite sportive, et, là, j’ai pris le truc en plein gueule (sic). On était sur les skis dès 8 heures du matin et il y avait déjà cinq rangées de spectateurs qui encourageaient tout le long de la piste. Quand on allait user les skis, on était tellement encouragés qu’on était tout le temps à fond et on signait des autographes ! C’était du délire. »

« Plus ça allait et plus ça montait en pression parce qu’on allait ensuite tester les skis avec les athlètes. Pour moi, Oberhof, c’est ça et cette ambiance de folie vingt-quatre heures sur vingt-quatre… et surtout pas de mauvais souvenirs ! Cet endroit transpire le biathlon. Pour moi c’est La Mecque du biathlon, mais un Enfer pour d’autres… Jean-Pierre Amat [coach de tir de l’équipe de France masculine, NDLR], lui, doit détester aller là-bas parce que ce n’est pas très marrant de tirer par grand vent et de passer 10 heures au pas de tir dans ces conditions [rires] ! »
« C’est un endroit magique, un peu comme Oslo-Holmenkollen ou Paris-Roubaix et le Tour des Flandres pour les cyclistes »Gilles Marguet à Nordic Magazine
« Moi, je le répète, j’adorais ce stade parce qu’il transpire la bière et la saucisse : c’est l’Allemagne profonde et rude ! C’est aussi l’ex-Allemagne de l’Est où le sport est très ancré. Les gens adorent venir voir le biathlon et encourager leurs coureurs. Le tout dans la simplicité et une ambiance bon enfant. C’est un stade où, quand tu entres dans l’arène, ça hurle avec un son sortant d’une force incroyable comme d’un poumon géant ! Il y a de la puissance et ça donne de la force aux coureurs pour affronter des pistes exigeantes. Malgré des conditions quasiment tout le temps horribles, j’y trouvais toujours de la chaleur grâce à ce public. »

« Quand tu arrives à Oberhof, il y a la piste de bobsleigh, celle d’alpin, le pas de tir couvert avec tapis roulant dedans… La première fois que je suis allé là-bas, c’était au début des années 1990 et, nous Français, on se couchait encore dans les champs pour tirer alors qu’eux avaient déjà tout ça. Pour prendre une métaphore footballistique, on allait au Camp Nou ! C’est un endroit magique, un peu comme Oslo-Holmenkollen ou Paris-Roubaix et le Tour des Flandres pour les cyclistes. C’est incontournable. »
A lire aussi
- Le programme complet de la coupe du monde d’Oberhof, quatrième étape de la saison 2023/2024
- Gilles Marguet : mon meilleur souvenir à… Östersund
- Gilles Marguet : mon meilleur souvenir à… Hochfilzen
- Coupe du monde : Gilles Marguet débriefe le début de saison féminin
- Coupe du monde : Gilles Marguet débriefe le début de saison masculin
- Nordic Magazine s’entoure de nouveau d’une équipe d’experts pour vous faire vivre la saison 2023/2024
- Que sont-ils devenus ? Gilles Marguet
Les cinq dernières infos
- Ski de fond | Ski Classics : les nouveaux challenges d’Haavard Solaas Taugboel
- Rollerski : les Italiens Giovanni Lorenzetti et Matteo Tanel remportent le sprint par équipes skate de la coupe du monde de Madona
- Rollerski | Madona : Eliott et Lévy Maury septièmes du team sprint skate, les Suédois Ville Jutterdal et Eddie Pettersson champions du monde juniors
- Rollerski | Madona : le sprint par équipes skate pour Evelina Crüsell et Ebba Stenman
- Rollerski | Madona : les Suédoises Johanna Holmberg et Kajsa Ekenberg championnes du monde juniors du team sprint skate
Articles similaires
