Biathlon : Gilles Marguet se souvient de Ruhpolding
« Ruhpolding, c’est en Bavière, dans un cadre magnifique. Le stade est assez encaissé, mais le village est incroyable. Il y a un son de fou là-bas et quand ça raisonne, c’est très bruyant. L’ambiance est belle, mais c’est moins Allemagne profonde qu’Oberhof. C’est un lieu que se rapproche un peu plus de Chamonix, pour comparer avec la France. »
« L’ambiance de fou fait que ça reste un site incontournable de la saison, d’autant que le public est sacrément proche au tir. En vélo, certains préfèrent le Tour des Flandres à Paris-Roubaix, ou l’inverse, mais ça reste des Monuments. C’est pareil pour ce mois de janvier de biathlon avec Oberhof, malgré les critiques, Ruhpolding et Antholz. Ce sont des points d’ancrage comme les pavées de la tranchée d’Arenberg. »
« Mon premier souvenir de coureur là-bas, c’est juste après ma première coupe du monde à Antholz où je remporte le relais, c’était la toute première fois pour la France. On est alors en janvier 1990 et, trois jours plus tard, on va à Ruhpolding. Je fais 20/20 sur l’individuel et termine neuvième ! C’était trop cool et un truc de fou. Ce n’était pas le biathlon d’aujourd’hui, mais, malgré tout, j’étais le petit jeune qui pointait le bout de son nez sans savoir à quoi s’attendre et j’ai eu cet enchaînement de performances qui m’est tombé dessus. Un peu comme Jeanne Richard actuellement. »
« Avec Corinne Niogret, on avait gagné en 1995, au moment du Nouvel An, l’ancêtre du World Team Challenge de Gelsenkirchen face aux stars locales. Coco était déjà forte, mais, moi, j’étais un forain au milieu de tout le monde [rires] ! On avait pris une belle prime de 50 000 francs ! On était en plein rêve alors que ce show se joue beaucoup au tir et, moi, j’étais un blaireau sur les tapis ! En fait, à chaque fois que j’ai fait des truc biens à Ruhpolding c’était des hold-up, soit tout l’inverse de ce que je suis exactement : il y a eu le 20/20 de l’individuel et cette victoire avec Corinne [Niogret]. On avait aussi pu fêter le Nouvel An sur place avec les étrangers et c’était un joli moment d’échange, tout ce que je garde de mon histoire avec le biathlon. »
« Enfin, j’ai une anecdote décalée en rapport avec Ruhpolding. Il y a prescription maintenant et elle concerne Laurent Mandrillon, qui venait du triathlon à la Patrice Bailly-Salins ou Hervé Balland. C’était un jour de relais où on ne courrait pas, on skiait et, en arrivant sur le stade pendant les essais de tir, il se met à faire strip-tease devant la tribune de 20 000 personnes. Il y avait des pom-pom girls et il est venu se mettre devant eux pour faire son show de manière très théâtrale en jetant ses skis, ses bâtons et ses habits. Tous les entraîneurs étaient médusés ! Finalement, c’est peut-être mon meilleur souvenir… »
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