Fraîchement reconduite dans le groupe B de l’équipe de France de biathlon aux côtés de Lou Jeanmonnot, Sophie Chauveau ou Camille Bened, la Haut-Savoyarde Gilonne Guigonnat, 22 ans, avait pourtant connu une saison 2020/2021 qu’elle qualifie de « mitigée ».
Alors qu’elle était cette semaine en stage de reprise du côté de Prémanon (Jura) avec son groupe ainsi que celui des jeunes/juniors, elle revient, pour Nordic Magazine, sur un hiver compliqué… pourtant débuté de la plus belle des manières. Entretien.
- Quel bilan avait-vous tiré de votre hiver 2020/2021 ?
Il est mitigé… J’avais très bien commencé avec des bonnes courses de préparation en France, puis une sixième place lors du premier sprint d’IBU Cup à Arber. Puis, tout le reste de la saison, cela a été compliqué : au début, le tir allait bien, puis plus trop et je n’ai jamais vraiment réussi à avoir mon meilleur niveau à ski.
- Comment expliquez-vous votre hiver en demi-teinte ?
Je ne sais pas trop parce que je m’attendais à ce que cela aille mieux au fil des courses. Le ski est un peu venu mais, quand c’était le cas, le tir était moins bon… C’était mon premier été de préparation lors duquel je n’ai pas eu de pépins en réussissant à m’entraîner sans problème. Peut-être que le corps a un petit peu accusé le coup.
« Je pensais que ça allait bien lancer ma saison […] Finalement, je n’ai jamais réussi à revenir dans le top 20 ! »Gilonne Guigonnat à Nordic Magazine
- Parlons de votre début de saison : les sélections françaises se sont vraiment bien passées pour vous…
Mentalement, je me sentais vraiment bien, ce qui m’a permis de performer en tir. Sur les skis, j’avais un bon niveau qui me permettait de faire de belles courses. J’étais vraiment bien dans ma tête.
- Et donc, lors de la première IBU Cup, un sprint à Arber (Allemagne), vous terminez sixième avec un 10/10, le seul de l’hiver à l’international…
J’étais vraiment contente de ma course, d’autant que je ne me sentais pas extraordinairement bien au niveau physique. Je pensais que cela allait bien lancer ma saison et, dès la deuxième course, je suis tombée, sans me faire mal… Après, comme je l’ai dit, cela a été compliqué. Je n’ai jamais réussi à revenir dans le top 20 !
« Mon gros point faible, c’est le temps passé au pas de tir »Gilonne Guigonnat à Nordic Magazine
- Vous avez connu des hauts et des bas derrière la carabine cette saison…
Statistiquement, ma saison n’est pas mauvaise [85% de réussite avec 91% au couché, NDLR] mais il y a quand même eu de très mauvais tirs à des moments où j’étais bien en ski. Mon gros point faible, c’est le temps passé au pas de tir. Je suis plutôt lente.
- Vous allez donc travailler cela en priorité cet été ?
Je dois surtout prendre plus de confiance en moi pour être plus spontanée derrière la carabine et oser faire les choses plus naturellement. Je sais ce que j’ai à travailler.
- Finalement vous terminez votre hiver par une place de vice-championne de France aux Contamines-Montjoie (Haute-Savoie) : était-ce une surprise ?
Je suis vraiment contente de cette course ! C’était très compliqué sur les skis, mais je suis heureuse d’avoir bien réussi à tirer ce jour-là. Il faisait très chaud, tout le monde était fatigué de l’hiver. Cela remet un peu de positif dans ma saison.
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