Biathlon : Johannes Thingnes Boe dans une classe à part
En dominant de la tête et des épaules le sprint de la coupe du monde de biathlon du Grand-Bornand (Haute-Savoie) ce jeudi après-midi, le Norvégien Johannes Thingnes a, une nouvelle fois, imposé sa loi. Vainqueur de sa cinquième course de suite sur le circuit mondial, il a également remporté son quatrième sprint en cinq disputés dans les Aravis.
Des chiffres qui ont de quoi impressionner ses adversaires français. « Il est très très fort, convient Quentin Fillon-Maillet, huitième de la course, au micro de Nordic Magazine. Il fait des écarts monumentaux à ski et est également fort au tir. On a un Johannes comme on l’a peut-être jamais eu. »
« C’est un extraterrestre », selon Emilien Claude
« C’est lui qui a les cartes en mains à chaque course, estime Emilien Claude, solide dans le top 30 ce jeudi. Il sait que s’il fait la course parfaite, il est sûr de gagner. Ce qui est fou, c’est qu’on le sent vraiment serein, vraiment déterminé à gagner toutes les courses. Il n’a pas l’ombre d’un doute. Pour moi, c’est le boss en ce moment. »
« En 2013, quand j’étais venu ici en tant que spectateur, il avait gagné le sprint et la poursuite. Il était encore junior, mais c’était déjà ses premières victoires en coupe du monde, reprend-il. Presque dix ans plus tard, quand je pars dans le portillon, c’est encore Johannes [Thingnes] Boe qui gagne sur le sprint avec zéro faute et qui a 30 secondes d’avance. C’est un extraterrestre, comme un Martin Fourcade il y a quelques années. Il y en a un tous les dix ans des comme lui. »
Un adversaire « vraiment redoutable » pour Emilien Jacquelin
Emilien Jacquelin, treizième du jour, pense de son côté que le Norvégien a « retrouvé ce qui lui plaisait dans le biathlon et pourquoi il faisait ce sport ».
« Il a tellement été concentré sur sa confrontation avec Martin [Fourcade], que le jour où il a arrêté, il en a perdu l’essence même de tout ce qu’il mettait en place à l’entraînement ou en course, développe l’Isérois. Derrière, il a eu une période compliquée et, aujourd’hui, il retrouve le Johannes qu’il a toujours été. Cela en fait un adversaire vraiment redoutable. C’est d’ailleurs tant mieux pour le biathlon. Certes, c’est plus difficile pour nous de jouer devant, mais cela sera d’autant plus beau si on arrive à le battre. Je sais qu’il faut que je continue à y croire parce que j’ai tout pour y arriver. Plus je cours, et plus j’en suis conscient. Mais cela me demande de faire des courses pleines. »
A la différence de ce jeudi où il a fauté à trois reprises sur le pas de tir du stade Sylvie-Becaert.
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