Biathlon : Sophie Chauveau en locale de l’étape
Secrètement, elle il y a pensé tout l’été. Membre du groupe d’entraînement B de l’équipe de France de biathlon, le Bornandine Sophie Chauveau avait effectivement comme objectif d’être des six Françaises sélectionnées pour la coupe du monde du Grand-Bornand (Haute-Savoie). Une compétition organisée chez elle, dans son village.
Après un début de saison canon à Bessans (Savoie) lui permettant de monter en coupe du monde à Kontiolahti (Finlande) fin novembre, elle a convaincu le staff tricolore jusqu’à être retenue pour cette fameuse semaine haut-savoyarde. Pour Nordic Magazine, à la veille du sprint, elle se confie sur cette épreuve pas comme les autres.
Comment elle a appris sa sélection : « A Hochfilzen après mon sprint raté »
« Après la semaine de Kontiolahti, on a su que Paula [Botet] descendait [en IBU Cup] et que je restais en coupe du monde pour Hochfilzen. On me dit de prendre course par courser sans penser plus loin. En Autriche, je fais donc mon sprint, qui ne se passe pas bien [elle ne se qualifie pas pour la poursuite, NDLR] puis je rentre à l’hôtel. Les coachs sont ensuite venus me voir en me disant de ne pas paniquer et que, même si j’avais raté ma course, je serai bien de la partie au Grand-Bornand. C’était prévu, mais ils ne l’avaient pas dit pour pas que je me repose sur mes lauriers. Cela a été une bonne nouvelle après cette contre-performance qui m’avait un peu plombé le moral ! Du coup, cela m’a redonné de l’élan pour me préparer. »
Vivre une coupe du monde à la maison : « J’ai hâte de vivre cette atmosphère de dingue »
« Je n’arrive encore pas trop à y croire. Je ne sais pas comment je vais vivre cette semaine, mais je suis méga contente d’y être et j’ai hâte ! La coupe du monde à la maison, j’en rêvais depuis un moment. C’était mon objectif de l’hiver, et j’y suis ! Il y a un mélange de stress et d’excitation. J’ai hâte de vivre cette atmosphère de dingue que cela va être tout en ne sachant pas comment je vais gérer cette ambiance parce que c’est quelque chose que je ne connais pas du tout. Je suis en chambre avec Julia [Simon], donc je compte sur elle pour m’aider à le faire! »
Son souvenir du Grand-Bornand en tant que spectatrice : « Je ne m’entendais même pas hurler tellement il y avait de bruit ! »
« La dernière fois que j’ai vu cette coupe du monde depuis le bord de la piste, c’est quand [Antonin] fait son premier podium [en décembre 2017, NDLR]. Je me rappelle que c’était dingue. Je ne m’entendais même pas hurler tellement il y avait de bruit ! A chaque fois qu’un athlète passait, même pour l’échauffement, c’était fou. Cela faisait rêver et me donnait envie d’y être ! Ce sont les derniers souvenirs que j’ai et, après, j’ai vu cette coupe du monde à la télé parce que j’étais en IBU Cup et c’était aussi un truc de malade… »
La mass-start, son objectif du week-end : « Si je fais ce que je sais faire… »
« J’ai découvert la piste mardi et elle me plaît parce qu’il n’y a quasiment pas de repos. Je pense que je vais m’éclater ! Pour la qualification en mass-start, je me dis pourquoi pas. Si je fais ce que je sais faire, je pense que je serai qualifiée. C’est mon petit objectif du week-end. »
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