BIATHLON – Superbe deuxième de la Mass-start du Grand Bornand, Emilien Jacquelin est revenu sur cette course incroyable. En conférence de presse, le Dauphinois est revenu sur ce grand moment d’émotion partagé avec le public français.
« Dès les tirs debout, j’avais décidé d’attaquer»
«La course a été vraiment très dure. Johannes a décidé d’attaquer très fort dès le premier tour et finalement je ne me sentais pas si mal dans les skis de mes copains de l’Equipe de France. Au tir, je suis resté sur mes bases avec des installations un peu longues et après un enchaînement de balles plus à l’attaque. J’ai essayé de rester dans ce schéma et de ne pas me faire prendre par la ferveur du public. Sur la piste j’ai essayé de rester puissant, posé sur mes skis. Il y avait beaucoup de mes proches sur le bord de la piste, ça m’a donné quelques touches d’énergie en plus.»
Je me suis dit «tu vas aller la chercher cette 2e place»
«J’avoue qu’au début du dernier tour, j’étais un peu plus pessimiste, je me serais contenté de la 3e place. Et Quentin , Martin n’étaient pas loin non plus, 5e ou 6e ça aurait été une bonne course aussi… et puis au bout d’un kilomètre, je me suis dit « arrête de réfléchir comme ça, tu es devant, tu vas aller la chercher cette 2e place»
«Que du bonus»
«Il y a deux ans, il y avait beaucoup de frustration, je venais de faire un podium en relais en IBU Cup, en faisant le meilleur relais des quatre gars, et dix minutes après la course on m’annonçait que je n’allais pas courir au Grand Bornand. Courir en France, j’ai toujours vu cela comme une chance. J’étais donc très heureux de courir ici, et je n’avais pas envie d’aborder ces courses avec de la retenue. J’étais frustré après la poursuite, et j’avais à cœur de me reprendre aujourd’hui. Courir cette Mass-Start, ce n’était que du bonus ! Et partager cela avec tout ce public. J’avais même un peu de la peine pour eux avec ces conditions, déjà moi à l’échauffement j’avais froid, donc si on pouvait leur donner un peu de plaisir, il fallait le faire pour eux !»
«l’Equipe de France c’est comme un calendrier de l’avent en ce moment ! »
«L’Equipe de France en ce moment c’est comme un calendrier de l’avent, chaque jour il y en a un qui perf’ , c’est ce qui fait notre force. Et encore, je pense à Antonin (Guigonnat) et Fabien (Claude) qui ne sont pas encore montés sur le podium mais clairement dès le mois de janvier on risque de les voir aux avants-postes !
photo : Nordic Focus