BIATHLON – « Je suis là pour faire de bonnes performances », assure Quentin Fillon-Maillet qui souligne la bonne entente qui existe dans l’équipe de France de biathlon. Il sera l’une des cartes françaises à jouer cette fin de semaine au Grand-Bornand qui accueille la 3e étape de la coupe du monde.
Grosse densité dans le groupe France
L’équipe de France qui se présente au Grand-Bornand est inédite. Dans toute l’histoire du biathlon tricolore, il y a toujours eu un leader incontestable. Il s’appela Patrice Bailly-Salins, Raphaël Poirée et, ces dernières années, Martin Fourcade.
Aujourd’hui, la densité est si forte dans le groupe de Vincent Vittoz que personne ne se détache naturellement. Durant l’été, une discussion informelle a d’ailleurs eu lieu entre les biathlètes pour savoir, entre le quintuple champion olympique et Quentin Fillon-Maillet, qui détenait le leadership. C’était « ironique », précise d’emblée le Jurassien qui renvoie le débat à des préoccupations de journalistes. « Ce n’était pas le duel alors, ce n’est pas le duel aujourd’hui », affirme-t-il.
Le Grandvallier ne veut pas non plus revenir sur l’accrochage de la poursuite d’Hochfilzen. « Il n’y a pas de rivalité dans l’équipe, c’est ce qui fait notre force. On s’entend tous très bien. Il y a une super atmosphère », assure-t-il. Une cohésion qui, pour lui, engendre motivation et progression du niveau de chacun.
Alors, pas de patron chez les tricolores ? « Aujourd’hui, on peut dire que c’est Simon [Desthieux]. C’est lui le leader provisoire », concède le Jurassien qui salue la régularité du Bugiste.
La loi du sport reprend le dessus
Sur la piste, c’est une autre affaire. La loi du sport reprend le dessus. Chacun trace sa route. « Mais je préfère me bagarrer dans le dernier tour avec un Français plutôt qu’avec un Norvégien, car potentiellement on sera mieux classés les deux », précise Quentin Fillon-Maillet.
C’est d’ailleurs sur ce terrain qu’il entend se battre et marquer des points. « Je suis avant tout là pour faire de bonnes performances », annonce-t-il. Bref, il estime qu’il doit se concentrer sur ce qu’il a à faire. Notamment réaliser des progrès sur le pas de tir. Car, sur les skis, il avance vite… et bien.
Durant tout le week-end, ses supporters vont l’encourager. Nul doute que le Jura se fera entendre dans les Aravis. Une pression supplémentaire pour lui ? « Je pars du principe que je n’ai pas de compte à rendre. Je ferai du mieux possible. Mais je ne peux pas tout contrôler », assure-t-il. Même si, reconnaît-il, « c’est une étape qui est particulière. »
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Photo : Nordic Focus