A quelques heures du Biathlon Summer Tour à Arçon, dans le Doubs, gros plan sur le Comité de Savoie. Nordic Magazine a rencontré Julien Bouchet, coach avec Marine Rougeot des biathlètes savoyards, lors d’un stage à Bessans.
Photo de famille lors du stage à Bessans.
« Je voudrais insister sur l’importance du site de Haute Maurienne. C’est un endroit qui nous convient bien, à la fois pour l’altitude, le profil de la piste, les hébergements, le cadre et la météo. C’est là que l’on fait la grande majorité de nos stages. Quand elles parlent de Bessans, nos filles disent ‘’la maison‘’. C’est un site prioritaire pour nous. » C’est ce que n’hésite pas à dire Julien Bouchet, l’entraîneur des biathlètes savoyards, au sujet de la station de Haute Maurienne, tout en soulignant l’importance du partenariat qui existe entre la Haute Maurienne et le Comité (actuellement en cours de renégociation).
Car pour le coach, la géographie n’est pas accessoire. Il doit en tenir compte quand il prépare le planning des séances. Explications : « On a un fonctionnement réparti sur quatre massifs différents étalés dans le département. Il faudrait optimiser le fonctionnement du Pôle Espoir qui est à Moûtiers, car, pour chaque séance de pratique, il y a en moyenne 1h15 de trajet, ce qui est trop long. Cela a un impact sur la fatigue des jeunes et leur travail scolaire. Les stages se font à 90 % entre ici (Bessans, NDLR) et Peisey. Sur les autres sites, on a un pas de tir mais pas de piste de ski-roues pour enchaîner les deux. Le site de La Féclaz serait un plus et un bel outil de travail car il y a du monde sur Chambéry. »
C’est pour cette raison que le comité propose un nombre important de stages : 60 jours par an, soit l’équivalent des Groupes Fédéraux ou du Comité du Mont Blanc par exemple. « Cet été, nous avons fait un stage fin juin à Peisey, un à Bessans et le prochain sera fin août à Bormio (Italie), site où l’on a aussi nos habitudes, avec une piste exigeante mais intéressante. »
Le comité : une étape importante
En Savoie, la priorité est donnée au travail des clubs, qui donnent aux jeunes les moyens d’avoir un projet sportif. L’apport des plus expérimentés est aussi très précieux : la transmission intergénérationnelle s’opère très bien. « Les plus vieux prennent du temps pour les jeunes. On voit que le Comité est une étape importante qu’ils n’oublient pas, et il y a un lien qui reste », se félicite Julien Bouchet.
Margaux Achard
Pour Margaux Achard qui intègre le Pôle France à Prémanon à la rentrée, le Comité de Savoie, « C’est une étape incontournable entre le Club et le niveau supérieur. Il y a de l’émulation, un niveau homogène et surtout une bonne ambiance. Ça nous apprend à être autonomes. »
Quand on aborde avec lui les priorités de l’hiver, son entraîneur répond : « Les résultats passent par le travail et la motivation. Nous avons des satisfactions, mais il ne faut pas se fixer de limites et être le plus ambitieux possible. » La jeune fille a compris le message. Elle vise une sélection en IBU Cup et aux Championnats du Monde Juniors.
Photos : Gérard Liveneau et Jean-Yves Begon
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