Biathlon : les Bleus recherchent toujours la bonne formule
Sur un relais de biathlon, encore plus que dans tout autre sport, trouver la bonne alchimie au sein d’une équipe nationale est une question délicate. Longtemps, la France a placé Martin Fourcade, son leader charismatique, en dernière position, celle du finisseur. Pourtant, elle est devenue championne du monde, un jour ensoleillé de février 2020, dans un monde où le coronavirus n’existait que très peu, avec le Catalan en deuxième place.
C’est que, de plus en plus, les grandes nations placent leurs meilleurs éléments avant l’ultime relais, justement pour créer des écarts avant le sprint final. C’est ce que la Norvège, lors de la course des Mondiaux 2021 de Pokljuka (Slovénie), s’était attachée à faire avec sa composition surprise Sturla Holm Lægreid, Tarjei Boe, Johannes Thingnes Boe, Vetle Sjaastad Christiansen. Une combinaison gagnante sortie, comme nous l’expliquait Siegfried Mazet à l’époque, d’une réflexion collective. Ce dimanche, à Hochfilzen (Autriche), les Scandinaves ont refait le coup.
La Norvège souveraine dans le Tyrol
Après des passages sans fioriture de Lægreid et du grand frère Boe, Johannes, sur une autre planète à 10/10, a créé des écarts abyssaux pour parfaitement lancer Christiansen, finalement vainqueur devant les Bleus.
Une équipe de France, à moins de deux mois des Jeux olympiques de Pékin 2022, qui se cherche encore. Si Fabien Claude semble s’installer en position de lanceur et Quentin Fillon-Maillet dans celle de finisseur, Simon Desthieux, deuxième ce dimanche, et Emilien Jacquelin ont échangé leurs rôles par rapport à la semaine dernière. Cela a donné une course à huit pioches, contre cinq pour les Norvégiens, terminée à une grosse vingtaine de secondes de la tête.
« Avant Antholz, on avait trouvé la bonne composition de relais juste à la course d’avant », rappelait Emilien Jacquelin en zone mixte. Effectivement, avant leur sacre italien, les Bleus avaient déjà disputé deux relais avec leur quatuor désormais mythique. Une deuxième place puis une première en janvier à Oberhof (Allemagne) et Ruhpolding (Allemagne). Le mois prochain, les hommes de Vincent Vittoz et de Patrick Favre devront stabiliser leur composition de relais. Pour briller en février à Pékin (Chine).
Les résultats complets du relais masculin d’Hochfilzen (Autriche)
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