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Biathlon : Jeanne Richard toujours leader, Océane Michelon troisième
Leader du classement général de l’IBU Cup depuis la première étape disputée à Kontiolahti (Finlande), Jeanne Richard a confirmé son excellent début de saison la semaine dernière à Sjusjøen (Norvège). La biathlète des Gets (Haute-Savoie) a ainsi débuté les courses norvégiennes par un nouveau podium en prenant la deuxième place du sprint.
Moins en réussite par la suite sur le pas de tir, la Montblanaise a néanmoins sauvé les meubles grâce à de nouveaux temps canons sur les skis de fond. Surtout, elle garde son statut de numéro une avec vingt-quatre unités d’avance sur la Norvégienne Jenny Enodd.
Derrière ce duo de tête, on retrouve une autre tricolore. Auréolée de sa toute première victoire sur le circuit B, Océane Michelon grimpe effectivement dans la hiérarchie mondiale. Surtout, à l’image de sa copine Jeanne Richard, elle rivalise sur la piste avec toutes les meilleurs filles du circuit et semble plus sereine sur le pas de tir.
La course référence d’Anaëlle Bondoux
Depuis le début de saison, on sentait bien qu’Anaëlle Bondoux tournait autour de quelque chose de grand. A la recherche de sa course référence, la Dauphinoise a sorti le grand jeu sur la poursuite. Avec un admirable 20/20, son premier en compétition internationale, la Grenobloise a triomphé pour la première fois en IBU Cup. En ne quittant pas le top 10 sur cette semaine norvégienne, elle se hisse au sixième rang du classement général.
Paula Botet perd quelques places
Les courses se suivent et se ressemblent pour Paula Botet, toujours freinée par des douleurs aux mollets. Troisième du général l’hiver dernier, la Vosgienne a passé un premier mois de compétition en dessous de ses objectifs. Onzième du sprint de Sjusjøen, elle n’a pas su dompter le tir debout de la poursuite – finalement conclue à la vingt-deuxième place.
Non alignée sur la première mass-start 60 de la saison, elle ne pointe qu’au dix-huitième rang du général. Visiblement émoussée physiquement, la Bressaude va pouvoir profiter de la trêve de fin d’année pour aborder la deuxième partie de saison avec des objectifs réhaussés.
Julia Tannheimer, Stina Nilsson et les Norvégiennes
A seulement 18 ans, Julia Tannheimer ne cesse d’impressionner. Triple championne du monde jeunes l’hiver dernier à Shchuchinsk (Kazakhstan), l’Allemande est l’une des rares à pouvoir rivaliser sur les skis avec les Françaises. Vainqueure au bout du suspense de la mass-start 60, elle se hisse au quatrième rang du général. Si son tir couché est encore perfectible, elle a prouvé sur ce départ groupé disputé dans le brouillard qu’il faudrait compter sur elle cet hiver.
Redescendue de coupe du monde après des résultats décevants, Stina Nilsson avait raté son étape d’Idre Fjäll (Suède). La Suédoise avait donc à cœur de briller chez ses voisins norvégiens. Revenue sur le podium de la poursuite, ses résultats semblent tout de même encore insuffisants pour la revoir à l’étage supérieur.
Après une entame de semaine compliquée (vingt-quatrième du sprint), Jenny Enodd a repris des couleurs sur la poursuite et surtout sur la mass-start 60 terminée à la deuxième place. Avec un tir couché très solide, la Norvégienne de 27 ans se place ainsi en dauphine de Jeanne Richard au classement général. Le royaume scandinave peut également compter sur Gro Randby et Ida Lien pour compléter les podiums. Sortie du groupe coupe du monde, la seconde s’est ainsi rappelé aux bons souvenirs du staff norvégien en alignant deux podiums sur la poursuite et la mass-start 60.
Quatre Français dans le top 20 du général
Ecarté des équipes de France au printemps, Damien Levet a réussi à s’imposer dans ce groupe IBU Cup. Auteur de deux belles étapes en Finlande puis en Suède, le Bornandin a cependant semblé marqué un peu le pas physiquement sur cette troisième semaine. Il a en plus commis trop de fautes sur les tapis pour rentrer dans les dix comme il l’avait fait à deux reprises à Idre Fjäll. Au général, il prend tout de même la place honorifique de meilleur tricolore avec une 12e position.
Juste derrière lui, on retrouve Théo Guiraud-Poillot, treizième. Le Chablaisien a gardé sa régularité autour du top 15. Solide au tir couché et auteur de temps de ski intéressants, il ne lui manque pas grand-chose pour qu’il aille chercher la cérémonie des fleurs. Un top 6 qu’a d’ailleurs connu Valentin Lejeune. C’est que le Vosgien a réussi à s’immiscer dans le protocole au terme de la mass-start 60 conclue à une belle sixième place. C’est, à ce jour, le meilleur résultat du benjamin de l’équipe sur le circuit IBU Cup. Au général, il occupe la seizième place, deux rangs derrière Oscar Lombardot.
Bilan compliqué pour Oscar Lombardot, Rémi Broutier et Sébastien Mahon
A l’image de Paula Botet, le Franc-Comtois n’est pas là où on l’attendait sur cette étape norvégienne. Alors qu’il semblait revenir dans le match la semaine précédente – avec un podium et une quatrième place au compteur -, le biathlète de l’ES Saugette n’a marqué aucun point à Sjusjøen. Placé à une anonyme quarante-septième place sur le sprint, il avait été ménagé sur la poursuite en vue de la mass-start. Mais, après avoir déjà tourné à sept reprises, il a finalement abandonné à la suite du troisième tir.
Le bilan est également peu reluisant pour Rémi Broutier. A la recherche de sensations depuis le début d’hiver, le Savoyard revient cependant peu à peu dans le match. Vingt-troisième du général, l’ancien vice-champion du monde jeunes attendait probablement la pause de fin d’année pour se remettre sur de bons rails avant 2024. Enfin, Sébastien Mahon doit toujours composer avec ses douleurs dorsales. Le Doubiste n’a tout simplement pas les armes en ce moment pour prendre le départ des courses. Il va une nouvelle fois devoir se montrer patient.
Embouteillage chez les Norvégiens ?
En parallèle des excellents résultats des Norvégiens en coupe du monde, le groupe IBU Cup affole lui aussi les statistiques. Ainsi, à domicile, sur les neuf places possibles sur le podium, ils en ont conquis huit ! En s’imposant sur le sprint, seul l’Allemand Simon Kaiser a réussi à contrer la vague rouge.
En l’absence de leur meilleur rival Philipp Horn, les Scandinaves signent notamment un quintuplé retentissant sur la mass-start 60… intervenu au lendemain du quadruplé de la poursuite ! Au général, les biathlètes du royaume occupent tout simplement les quatre premières places avec Johan-Olav Botn large leader devant Martin Nevland, Mats Oeverby et Martin Uldal. Pourtant, les performances de ces garçons ne suffiront pas, pour le moment, à leur ouvrir les portes de la coupe du monde.
Les Allemands, les meilleurs du reste du monde
Si les Norvégiens ne laissent que des miettes aux autres nations, il faut reconnaître que celle qui s’en sort le mieux est sans conteste l’Allemagne. Même délestée de Philipp Horn, monté en coupe du monde, les biathlètes d’outre-Rhin placent Danilo Riethmueller, Simon Kaiser et Lucas Fratzscher dans le top 10 du général.
Les classement généraux de l’IBU Cup après les trois premières étapes
Dames
Hommes
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