BIATHLON – Avant les restrictions dues à l’épidémie de coronavirus, le circuit IBU Cup de biathlon a dû composer avec des conditions d’enneigement compliquées. Cela n’a pas empêché Elisabeth Hoegberg de devenir la première Suédoise à remporter le circuit B de la coupe du monde. Nordic Magazine dresse le bilan de cette saison féminine.
Hoegberg, à jamais la première
Depuis l’instauration du circuit IBU Cup en 2008 (qui succédait alors à la Coupe d’Europe), jamais une Suédoise n’avait remporté le classement général. C’est désormais chose faîte grâce à Elisabeth Hoegberg. La biathlète de 33 ans n’avait pas vraiment envisagé de se mêler à la lutte pour le gros globe de Cristal. Mais une double victoire à Martell, puis des Championnats d’Europe réussis pendant que la leader Ekaterina Glazyrina passait au travers, ont remis la Suédoise en jeu. Elle devance finalement la Russe de presque quarante points. Et Anastasiia Porshneva (Russie) prend la 3e place de ce classement général.
Et la Scandinave empoche également les petits globes du sprint et de la poursuite.
Coupe des nations : la Russie évidemment
Dire qu’il n’y a pas de suspense dans le classement de la coupe des nations chez les dames est un euphémisme. Lors des 12 dernières saisons, le petit globe n’a en effet échappé qu’une fois à la Russie. Avec près de 300 points d’avance, les filles de devancent l’Allemagne et la Suède. On retrouve ensuite l’Ukraine et la Norvège dans le top 5 des nations qui conservent les quotas maximum pour la saison prochaine avec la possibilité d’engager jusqu’à 6 athlètes par course. La France 6e, qui gagne une place par rapport à la saison dernière, conserve un quota de 5 places.
Une classement qui est marqué par un nombre impressionnant de nations, avec pas moins de 41 pays classés.
Les autres globes distribués : Scherer, Andersson, Porshneva et la Norvège
Dans le classement de l’individuel c’est l’Allemande Stefanie Scherer qui remporte le petit globe pour 2 petits points d’avance sur Ekaterina Glazyrina. Sur le format du super-sprint avec deux victoires en 3 courses c’est Ingela Andersson qui soulève le globe, tandis qu’Anastasiia Porshneva enlève le classement de la Mass-Start.
Dans le classement des relais mixtes, c’est la Norvège qui succède à la Russie. Avec deux victoires et trois podiums en 5 courses, les Scandinaves avaient en effet placé la barre très haute. La Norvège devance la Russie et l’Allemagne. La France, qui avait remporté ce classement en 2018, termine 5e grâce notamment à la 2e place enlevée par le duo Aristide Bègue-Lou Jeanmonnot à Brezno.
Le bilan des Françaises
Gilonne Guigonnat, 14e: meilleure française du classement général, la Haut-Savoyarde pour sa première saison sur le circuit prend place dans le top 15 du général. Quatorzième, la petite sœur d’Antonin a fait preuve de régularité dans le top 30 cet hiver et est rentrée 5 fois dans les 15. Surtout elle a terminé sa saison avec deux coups d’éclats retentissants sur la finale IBU Cup de Minsk avec une 8e place sur le sprint et sa première cérémonie des fleurs lors de la Mass-Start 60 qu’elle a terminée au sprint à la 4e place face à Caroline Colombo et Maren Hammerschmidt.
Caroline Colombo, 16e : non retenue sur les Mondiaux d’Antholz, la Jurassienne est revenue sur le circuit B lors des deux étapes de Martell et des deux étapes de Minsk. En 10 départs individuels, elle rentre 5 fois dans les 10 et termine avec un double podium à Minsk. Une deuxième et une troisième place qui la feront remonter en coupe du monde sur les dernières courses de Kontiolahti.
Camille Bened, 30e : A 19 ans, la Haut-Savoyarde réalise une saison prometteuse. Dès les premières étapes de Sjusjoen et Ridanna, la Chablaisienne parvient à se hisser dans les 10. Championne du monde juniors avec le relais pour la 3e fois consécutive, Camille a fait preuve d’une régularité sur toute la saison, en ne sortant qu’une fois des points de l’hiver , et ce avec près de 25 courses internationales au compteur !
Lou Jeanmonnot , 33e : En difficulté lors de la 1e étape de Sjusjoen, la Jurassienne a vécu un hiver compliqué. Une éclaircie avait été entrevue ensuite avec un podium sur le super-sprint de Ridanna. Mais, en dessous des ses attentes au tir et au ski, et non retenue pour les Europe de Minsk, elle s’est résolu à mettre un terme à sa saison prématurément et à quitté les tapis dès la mi-février.
Chloé Chevalier, 46e : Comme Caroline Colombo, la dauphinoise est revenue sur le circuit B au moment des Mondiaux d’Antholz. Irrégulière à Martell, elle a rapidement retrouvé les podiums en décrochant la médaille de bronze lors du super sprint des Championnats d’Europe de Minsk. Elle est logiquement remontée sur le circuit de référence pour disputer les étapes de Nove Mesto et Kontiolahti.
Sophie Chauveau, 55e : A 20 ans, la Haut-Savoyarde avait pris ses marques l’hiver dernier à Otepää. Pour sa première saison pleine, la Haut-Savoyarde a malheureusement connu des déboires au tir. Elle rentre dix fois dans les points mais ses erreurs sur les tapis l’empêcheront souvent de jouer devant. Son meilleur résultat reste tout de même une belle 11e place sur le sprint de Brezno et elle a confirmé qu’elle pouvait rivaliser sur les skis.
Myrtille Bègue, 71e : Ce devait être la saison référence pour Myrtille Bègue, qui ambitionnait de monter en coupe du monde, après une saison 2018/2019 aboutie. Mais la Pyrénéenne n’a pas confirmé signant malgré tout une jolie 14e place sur le sprint de Ridanna. Le 20 décembre, elle endosse ce qui sera son dernier dossard sur le sprint d’Obertilliach. Elle décide en effet de mettre un terme à sa carrière et l’annulation des Championnats de France la privera d’une dernière course méritée.
Thaïs Barthelemy, 89e : La dauphinoise, engagée en Junior Cup en décembre, a connu ses premiers dossards sur l’IBU Cup lors de l’étape de Brezno. Avec une honorable 17e place (et 2e française) sur l’individuel court. Elle marquera à nouveau des points avec une 21e place sur le sprint.
photos : NordicFocus, montage Nordic Magazine