IBU Cup : le bilan de Baptiste Desthieux
- Après une très belle saison 2020/2021, on attendait beaucoup d’Emilien Claude cet hiver. Malgré une sixième place sur le sprint inaugural d’Idre, ce fut plus compliqué pour le Vosgien notamment au tir…
C’est vrai qu’on s’attendait à ce que ce soit l’inverse : qu’il réponde présent au tir. Finalement, que ce soit à Idre ou à Obertilliach, il fait dans les cinquième, septième temps de ski. Quand on voit les cadors qu’il y a avec les Norvégiens et les Russes notamment, il n’y a vraiment pas à rougir. Après, il n’a pas su concrétiser ça sur le pas de tir. C’est dommage parce qu’il a vraiment moyen de faire encore mieux.
- Un garçon qu’on n’attendait pas forcément à ce niveau, c’est Rémi Broutier, douzième du général : est-ce une belle surprise pour vous ?
On connaissait Rémi : il avait tendance à bien tirer, mais à skier moins vite. Mais il s’est mis à skier vite ! Ils ont fait un super boulot avec Simon [Fourcade, le coach des juniors, NDLR] et Claire [Breton, le coach de tir du groupe junior, NDLR]. Au tir, c’est solide, il n’y a plus de grosses craquantes comme on pouvait le voir faire les autres années. Il revient en étant un vrai bon biathlète, complet. On s’attendait plutôt à ce qu’il soit le cinquième ou le sixième homme et, finalement, il se retrouve à être un vrai titulaire. Bravo à lui, cela montre que le travail paye.
« Aujourd’hui, on en sait plus sur la méforme d’Oscar Lombardot donc cela permet de relativiser et d’envisager de belles choses pour la suite »Baptiste Desthieux à Nordic Magazine
- Ambroise Meunier, toujours dans les points et dix-neuvième du général : est-ce aussi une bonne surprise ?
Oui et, en plus, il a fait une très belle course avec un premier top 10 à Sjusjøen. C’est une belle surprise. Un peu comme Rémi, il a bien évolué au tir et sur les skis.
- Dans votre groupe, on a ensuite deux garçons pour qui n’ont pas réalisé le début de saison escompté : Hugo Rivail et Oscar Lombardot…
Oscar, a eu des pépins de santé. On en sait maintenant un peu plus, donc il se soigne et on espère que cela va porter ses fruits rapidement. C’est vrai qu’on a eu du mal à comprendre ce qui avait pu le faire dégringoler des temps de ski comparables à ceux d’Eric Perrot en novembre à ceux qu’il a fait en IBU Cup. Aujourd’hui, on en sait plus donc cela permet de relativiser et d’envisager de belles choses pour la suite.
« On verra si on retrouve Eric Perrot ou pas dans l’hiver ! »Baptiste Desthieux à Nordic Magazine
Pour Hugo, c’est un peu à l’image de ce qu’il produit depuis quelques saisons. Avec des coups d’éclats et puis des baisses de régime. Cela a l’air d’aller mieux ces derniers temps en espérant qu’il ne retombe pas malade parce qu’il est quand même souvent sujet à des petites maladies qui le mettent à plat. Après cela, c’est plus dur pour lui de revenir.
- Et puis votre groupe s’est retrouvé sans Eric Perrot qui s’est installé en coupe du monde en décembre…
Eric été avec nous durant toute la préparation et, maintenant, il est bien en coupe du monde. On verra si on le retrouve ou pas dans l’hiver ! La transition s’est bien passée avec Patrick [Favre] et Vincent [Vittoz] qui ont pris le relais au coaching.
- Vous avez aussi emmené Jacques Jefferies et Guillaume Desmus : quel est leur bilan ?
Comme toujours, il faut que des places se libèrent, que les moins bons redescendent en sélection sur les Samse National Tour pour emmener d’autres garçons. Pour Jacques, cela a été une première expérience en IBU Cup où il n’a malheureusement pas pu s’exprimer pleinement. Il a eu un torticolis et il a fait avec les moyens du bord. Je n’oublie pas non plus des garçons comme Sébastien Mahon qui s’est refait opérer du dos ou Martin Bourgeois-République qui avait été à l’arrêt avec la Covid-19. J’espère qu’ils pourront rattraper le wagon avant la fin de saison.
« Il n’y aura pas de redescente sur le circuit national entre les deux étapes de Brezno-Osrblie »Baptiste Desthieux à Nordic Magazine
- Vous allez enchaîner deux étapes à Brezno-Osrblie (Slovaquie) : le groupe sera-t-il identique sur les deux étapes ?
Rien n’est figé, il peut y avoir de petits ajustements avec la coupe du monde en fonction des résultats. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aura pas de redescente sur le circuit national entre les deux étapes.
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