Biathlon : une lettre avec une centaine de signatures envoyée à l’IBU
Mercredi, l’IBU a officialisé la modification des règles de départ du sprint et de l’individuel. Les quinze meilleurs athlètes quitteront désormais le portillon avec les dossards 46 à 75 dans le but de fidéliser les téléspectateurs, comme l’a confirmé l’IBU dans un communiqué.
« C’est quelque chose que nous redoutions tous », a réagi Johannes Thingnes Boe, interrogé par la chaîne de télévision TV2. « Notre opinion n’a pas été prise très au sérieux », a critiqué le Suédois Sebastien Samuelsson dans les colonnes du tabloïd Expressen. Tout comme il n’a pas été tenu compte de la lettre envoyée au conseil d’administration de l’IBU, avec plus d’une centaine de signatures de biathlètes de seize nations différentes.
« Nous estimons que nous avions un très bon système auparavant. Tout le monde en est vraiment content. Nous avons bien compris qu’ils voulaient un changement, principalement pour la télévision et pour proposer des compétitions plus captivantes », a-t-il ajouté, avant de poursuivre : « Mais ce que nous critiquons aujourd’hui, c’est qu’il existe un risque de concurrence déloyale ». Pour illustrer son propos, il cite le cas d’un biathlète classée 16e en coupe du monde : « Il peut se voir attribuer le numéro de départ 16, quand le 15e peut recevoir le numéro de départ 75. »
Sebastian Samuelsson évoque ensuite les conditions changeantes et les pistes de moins bonne qualité qui peuvent mettre à mal l’équité. Un argument déjà cité par la Suédoise Hanna Oeberg, le 7 septembre dernier, auprès des mêmes confrères.
L’IBU a pris en compte cette donnée. En cas de très mauvaises météo, « les quinze meilleurs athlètes du classement débuteront la compétition ». C’est le jury qui décidera, ou pas, d’appliquer cette disposition.
Si Sebastian Samuelsson ne décolère pas, c’est surtout parce que les autorités fédérales n’ont tenu aucun compte des remarques des sportifs : « Si vous regardez la proposition initiale et celle qui a été décidée aujourd’hui [hier], il n’y a eu aucun changement ».
L’IBU promet de dresser un premier bilan fin décembre. « Si les conditions sont bonnes et qu’il y a de belles journées d’hiver, on ne remarquera pas beaucoup de différence. Mais si le temps est mauvais, ce système fonctionnera mal », prévient le Scandinave.
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