Biathlon : « s’entraîner plus intelligemment pour être meilleur », le secret de la réussite pour Vetle Sjaastad Christiansen
À 33 ans, Vetle Sjaastad Christiansen est le vétéran d’une équipe de Norvège où la jeunesse déborde de talent. Après une saison en demi-teinte, écarté du groupe A avant d’y retrouver sa place, le double médaillé olympique repart à l’assaut de la coupe du monde avec un objectif clair : retrouver son meilleur niveau au bon moment, à l’approche des Jeux de Milan/Cortina.
Le Norvégien s’impose la même discipline qu’à ses débuts : rigueur, lucidité et perfectionnisme : « Je suis un peu maniaque, confie-t-il à Biathlonworld. Je suis perfectionniste dans tous les aspects de ma vie, comme beaucoup d’athlètes. On veut que tout soit parfait, mais on ne sait pas vraiment ce qui est parfait. Il faut juste deviner et espérer que ce soit juste. »

Cette exigence permanente, il a appris à la canaliser. Le Scandinave n’a plus besoin de s’entraîner « plus » pour exister dans un collectif d’une densité unique. Il a compris qu’il fallait un entraînement intelligent plutôt qu’intensif.
« Se surmener n’est pas la bonne solution. Il s’agit plutôt de s’entraîner plus intelligemment pour être meilleur. Il faut du courage pour oser se reposer, pour oser découvrir ce qui est le mieux pour son corps. Je l’ai compris vers 25 ans, et c’est à ce moment-là que je suis vraiment devenu bon. »

Lucide sur la complexité du biathlon, Vetle Sjaastad Christiansen résume en une phrase le dilemme de tout athlète de haut niveau. « Il y a tellement d’aspects dans lesquels il faut exceller : l’entraînement physique, le tir… Où sont mes faiblesses ? Où dois-je travailler ? On n’est jamais vraiment sûr que la réponse soit suffisante. »
Aujourd’hui, le Norvégien ne cherche plus la perfection dans le volume, mais dans la cohérence. Le tir, la récupération, la gestion mentale, tout est millimétré, sans renier le plaisir ni l’audace. « Je n’ai pas peur de faire des erreurs et je n’hésite pas à dire que je veux gagner. C’est une bonne définition de l’audace. »

Toujours en quête d’équilibre, le Scandinave a trouvé son refuge dans les moments simples : un sauna après l’entraînement, un film le soir, des discussions avec ses amis loin du biathlon ou encore le trading.
« C’est bien d’avoir des amis qui ont des points de vue différents, surtout dans les moments difficiles. C’est un aspect vraiment important de la vie […] J’aime aussi l’économie, je fais beaucoup d’investissement en bourse et je gère quelques entreprises, donc je suis bien occupé.»
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