Biathlon : la France se rapproche de la Norvège
Ce dimanche, l’équipe de France masculine de biathlon n’est pas passée loin du coup parfait lors du relais de la coupe du monde d’Hochfilzen (Autriche). Au contact des ogres et favoris norvégiens à la mi-course, les Bleus ont ensuite dû se résoudre à capituler face aux assauts de Johannes Thingnes Boe. Finalement, Eric Perrot, Emilien Jacquelin, Fabien Claude et Quentin Fillon-Maillet terminaient dauphins de leurs meilleurs ennemis.
Mais les motifs de satisfaction sont nombreux après ce deuxième relais de l’hiver. Notamment parce que le Peiserot Eric Perrot a damé le pion d’entrée à Sturla Holm Lægreid. « Je ne pense pas qu’il nous manque grand-chose, expliquait le Savoyard à Nordic Magazine en visioconférence sitôt la cérémonie protocolaire bouclée. Pour le moment, les Norvégiens sont à peine plus rapides sur les skis, donc il faut être clean sur le pas de tir pour être dans le match. Je pense qu’on a été très proches de cela donc c’est très positif. La forme continue de monter et on va se rapprocher petit à petit. Si on continue de faire le job sur le pas de tir et même mieux, on a toutes nos chances. Il n’y pas des années-lumière entre nous et eux. »
Un but : rester le plus longtemps possible au contact des Norvégiens
Le Jurassien Quentin Fillon-Maillet, qui a terminé le travail en naviguant à une minute des Scandinaves, est du même avis. « Statistiquement, sur les courses individuelles, la Norvège montre des choses exceptionnelles avec une densité assez dingue avec sept athlètes dans le top 10. Individuellement, on n’a pas encore montré notre plus belle image, mais on tente d’aller concurrencer cette équipe qui impressionne. A la réunion, on s’est tous dit qu’il ne fallait avoir peur de jouer et d’aller de l’avant. Sur la piste d’échauffement, cela m’a fait plaisir de voir mes coéquipiers à l’attaque mettre en place ce qu’on avait dit, se réjouit le douanier. On est donc assez fiers de notre prestation du jour et on progresse d’une semaine à l’autre en travaillant notre tir et notre ski. »
Parmi les axes d’amélioration, en revanche, celui de parvenir à rester au contact des Norvégiens jusqu’au bout figure en tête de la liste. « Là, c’est Johannes [Thingnes Boe] qui a fait un gros gap et je pense qu’il nous manque encore cette individualité capable de faire la différence sur son relais », analyse Eric Perrot. « En restant proche d’eux, il y aurait un aspect psychologique et stress au niveau du pas de tir qui entrerait en jeu et qui pourrait tourner en notre avantage », complétait Quentin Fillon-Maillet.
Le prochain test collectif est fixé au 11 janvier à Ruhpolding (Allemagne). D’ici là, les hommes drivés par Simon Fourcade et Jean-Pierre Amat auront l’occasion de monter en puissance.
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