Biathlon : Emilien Jacquelin a de nouveau gagné
Ce vendredi après-midi, le Villardien Emilien Jacquelin a retrouvé les sommets. Vainqueur du sprint de la coupe du monde de biathlon de Kontiolahti (Finlande) à 10/10 et avec un temps de ski canon, le Français a effectivement gagné sur le circuit planétaire pour la première fois depuis le 19 décembre 2021.
Pour mettre fin à cette série noire de 57 courses sans victoire, le biathlète du Dauphiné a réalisé une performance de très haut vol.
« C’est une course pleine, a-t-il effectivement lancé en zone mixte au micro de La Chaîne L’Equipe. Je ne vais pas dire que j’avais coché ce sprint, mais ça faisait deux jours où j’étais frustré de ce que j’avais fait sur l’individuel. C’était de la paresse mentale au niveau du pas de tir alors qu’il y avait tout pour faire. J’ai laissé passer des petites erreurs bêtement. Aujourd’hui, je me suis dit que je n’avais pas le droit à ça. C’est ce que j’ai voulu faire, une course propre de A à Z. »
Dès les essais de tir, Emilien Jacquelin était dans son élément, concentré sur la tâche qui l’attendait. « Je savais pourquoi j’étais là », confirme-t-il. A son poste d’observation, Jean-Pierre Amat dira même que son poulain avait le regard noir d’un certain Raphaël Poirée.
Les autres Français dans son sillage
« Depuis l’année 2020/2021, j’avais perdu un peu de rang. Ça revenait, ça repartait. Depuis le début de cette préparation, j’ai faim, annonce-t-il. J’ai envie de faire ce que je suis capable de faire sans me mettre de barrières. Ce sont des courses comme celle-là que j’ai envie de mettre en place. »
Et d’expliquer que sa performance du jour, lui donnant sa quatrième victoire individuelle en carrière, ne devait pas constituer un exploit.
« Ce sont des standards que je dois avoir et que l’équipe de France doit avoir cet hiver. Ce n’est que le début, c’est normal. Je me suis entraîné fort et j’ai mis beaucoup de choses en place pour atteindre ce résultat. Il n’y a rien d’exceptionnel, estime Emilien Jacquelin. Si j’ai été capable de faire ce genre de course, [mes coéquipiers] en sont capables aussi. C’est la vérité. On s’entraîne ensemble toute l’année, il n’y a que des gars avec beaucoup de talents qui travaillent énormément. Je pense que ça va servir d’exemple. »
Le live data du sprint masculin
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