Biathlon : Jacques Jefferies veut se rapprocher d’un pas de tir pour sa préparation
Début mai, Jacques Jefferies, membre des équipes de France de biathlon depuis trois saisons apprenait qu’il ne serait pas retenu pour un quatrième exercice au sein du collectif tricolore. Sorti du schéma fédéral après un hiver qu’il qualifiait lui-même d’« assez médiocre » dans nos colonnes il y a quelques semaines, le Haut-Savoyard a récemment rejoint les rangs du Haute-Savoie Nordic Team.
De retour à l’entraînement depuis plusieurs semaines, le biathlète des Gets (Haute-Savoie) se confie sur sa préparation estivale. Entretien.
- Avez-vous été surpris de votre sortie des groupes fédéraux ?
Ce n’est pas venu comme une surprise. Quand tu reçois un appel, tu connais la raison. Et celle qu’on m’a donné était claire. Il y net manque de progression sur les trois dernières années. Il y a trois ans, j’ai fait ma première IBU Cup, je n’y suis pas retourné depuis. Un athlète de mon âge doit être à ce niveau.
- Malgré cette saison difficile, aviez-vous tout de même de l’espoir ?
Au fond, on garde toujours une petite lueur d’espoir. Sur l’hiver, je passe complétement à côté de mes mois de novembre et décembre. Mais il y a eu des victoires en coupe de France et on sait que, après des victoires à ce niveau, certains athlètes sont montés sur le circuit supérieur.
J’ai tout de même fait mes meilleurs Mondiaux juniors après quatre ans de participation. Je suis super content et j’ai réussi à atteindre des tops 15 même si ce n’est pas l’objectif que je m’étais fixé. Je voulais un podium mais, au vu de mon hiver, je suis rentré très satisfait d’Estonie.
« Je ne vais pas le cacher, la reprise a été très dure »Jacques Jefferies à Nordic Magazine
- Cela n’a-t-il pas été trop difficile de reprendre après cette annonce ?
Je ne vais pas le cacher, la reprise a été très dure. J’ai été diagnostiqué d’une pneumonie. Heureusement, celle-ci n’est pas très grave mais c’était tout de même assez pour me pénaliser sur cette reprise. J’avais le cardio très haut et j’avais également beaucoup de mal à respirer. J’ai « de la chance » que ce soit arrivé au mois de mai. Ce ne sont pas les heures en moins ce mois-ci qui vont me pénaliser.
- Vous avez par la suite intégré le Haute-Savoie Nordic Team pour poursuivre votre carrière, quelles sont les raisons qui vous ont poussé à opter pour cette équipe ?
Il fallait que je remette toutes les options sur la table pour savoir où j’allais cette année. À ce moment-là, je suis allé vers celle que je connaissais le plus. Et quand on regarde les résultats de l’équipe, ils ont de super résultats. Sur le papier, c’est une équipe qui marche très bien et ils ont un coach [Aymeric Deschamps, NDLR] qui a des techniques d’entraînement que j’apprécie beaucoup. Je suis super content de rejoindre ce groupe ! Il y a des athlètes incroyables et un super projet sportif. L’équipe est aussi beaucoup soutenue que ce soit avec le département de la Haute-Savoie ou avec les partenaires privés.
- Quel va être votre programme des prochaines semaines ?
On va faire des stages sympas ! Sur le papier, il y a autant de jours de stage que ce que j’avais à l’époque avec les groupes fédéraux. Cela montre que l’objectif sportif est le même et que les moyens à disposition des athlètes sont aussi les mêmes. On va aller à Bessans, à Arçon ou encore à Prémanon. On aime bien s’entraîner là-bas.
« Je n’ai plus envie d’habiter loin d’un stade d’entraînement »Jacques Jefferies à Nordic Magazine
- Qu’allez-vous modifier dans votre préparation ?
Pour ma préparation, je vais essayer de me rapprocher d’un pas de tir. Je n’ai plus envie d’habiter loin d’un stade d’entraînement. Cela m’enlèvera une énorme charge de transport et me permettra de m’entraîner dans des conditions bien plus raisonnables. Ce projet met du temps car il y a de belles options en France.
- Avez-vous déjà des objectifs en tête ?
Maintenant que je vais mieux, je suis hyper content d’être où je suis et du choix que j’ai fait. L’envie de m’entraîner déborde [Rires] ! Il y a beaucoup d’objectifs et notamment au niveau du tir ou de la préparation mentale. En termes de résultat, je ne mets rien sur le papier même si les sélections de novembre seront importantes mais je ne dois pas me mettre que cela en tête. L’hiver est long et mes objectifs seront pour les hivers à venir. C’est un long projet en construction.
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