Biathlon : fin de préparation perturbée par une maladie pour Emilien Claude
Comme Antonin Guigonnat et Oscar Lombardot, ses principaux adversaires, Emilien Claude va jouer gros cette semaine lors des sprints de l’IBU Cup de biathlon d’Idre Fjäll (Suède). C’est que le Vosgien, sur ces courses internationales, va tenter de décrocher une des deux places en jeu pour les épreuves individuelles de la coupe du monde de Kontiolahti (Finlande).
Seulement, le Bassurois a connu une fin de préparation délicate sur la neige de Bessans (Savoie).
« Je fais partie des gens qui ont été malades. Ce n’était pas une grosse maladie, mais celle m’a empêcher de participer au premier sprint des sélections [il était préqualifié, NDLR], raconte Emilien Claude à Nordic Magazine. Au jour le jour, j’avais de bons espoirs que ça aille mieux, mais ça n’a pas fait et j’ai préféré ne pas forcer au lieu de prendre le risque que ça empire à dix jours des courses importantes et de l’ouverture de la saison. »
« Je pense avoir les armes et la forme qui suffira pour faire de bons résultats, à condition de bien tirer »
Depuis, la situation s’est améliorée pour le triple champion du monde juniors 2021. Il a même pu s’entraîner aux Saisies (Savoie) avant de partir en Suède ce lundi : « J’ai fait un chrono samedi, mais j’ai vu que ce n’était pas encore ça, regrette-t-il cependant. Je ne sais pas trop à quelle sauce je vais être mangé à Idre Fjäll. Je vais voir si je vais avoir le temps de bien faire remonter la forme d’ici là ou si elle va rester moyenne. Néanmoins, je pense avoir les armes et la forme qui suffira pour faire de bons résultats, à condition de bien tirer. Je crois plus globalement que la forme montera en début de saison au fur et à mesure des courses. »
Un discours, donc, similaire à celui d’Anaëlle Bondoux, elle aussi touchée par la maladie il y a quelques semaines à Bessans. Sauf que le biathlète de Basse-sur-le-Rupt (Vosges), lui, devra être immédiatement dans le vif du sujet pour composter son ticket en coupe du monde.
« Je ne sais pas si, à l’heure actuelle, des biathlètes peuvent dire qu’ils sont à 100 %. Personne ne sait trop où il en est, relativise-t-il cependant. Même ceux qui ont fait des courses [à Bessans], à 1 800 mètres, cela reste un peu spécial et c’était il y a maintenant dix jours. A cette heure-ci, personne ne sait trop si tous les feux sont au vert. Après, c’est sûr que ce n’est pas idéal, mais je n’ai pas le choix. Je pense que ça aurait été pire si j’avais aggravé ma situation en faisant une ou deux courses à Bessans. Je suis satisfait de mon choix et l’objectif est d’aller jusqu’au Grand-Bornand, avec un gros mois de course enchaîner… même si je reste en IBU Cup. »
Il souhaite tourner autour des 90 % de réussite au tir
A quelques jours de disputer deux sprints des plus importants à Idre Fjäll, un site qu’il affectionne notamment pour sa piste de ski de fond, Emilien Claude ne veut pas se mettre de pression superflue sur les épaules.
« J’essaye d’aborder cela comme une course lambda. Bien sûr, celles-ci seront importantes, mais tous les week-ends le seront. Celui-là peut-être un peu plus, mais ça ne change pas grand-chose à ce que j’ai à faire, estime le petit ami de l’Autrichienne Anna Gandler. Après les deux dernières saisons en dent de scie, mon objectif, sur ce week-end et toute la saison, sera d’être très régulier et de rendre de très belles copies à chaque course. Cela passera par plein de petits paramètres à contrôler tout au long de la saison, notamment au niveau de la santé et au tir. »
C’est que le jeune homme de 25 ans souhaite être régulier tout l’hiver autour des 90 % de réussite sur les tapis. « Je n’ai jamais fait une saison à plus que 86 % donc j’aimerais bien battre ça. Si je le fais, je me rapprocherais de bonnes performances », pense-t-il après avoir vécu une préparation sans accrocs… jusqu’à cette maladie automnale.
Il ne veut plus perdre de temps
En juin dernier, quelques semaines après l’officialisation de son passage de l’équipe de France A à l’équipe de France B, Emilien Claude confiait dans nos colonnes ne plus avoir envie de perdre de temps. Une sélection pour la coupe du monde ces prochains jours arriverait donc à point nommé.
« L’objectif est vraiment de se qualifier, mais ça ne dépend pas que de moi parce que la compétition va être rude. Il y a des chances que je me qualifie, mais c’est aussi possible que je ne passe pas et ma saison ne s’arrêtera pas, explique-t-il. Ces deux dernières années, j’ai à chaque fois commencé en coupe du monde et j’étais en IBU Cup début janvier un peu au fond du trou physiquement. Si ça ne fonctionne pas cette semaine, je ferais peut-être l’inverse en revenant en coupe du monde en début d’année 2025. »
Ils joueront les deux places en coupe du monde lors des deux sprints d’Idre Fjäll (Suède) sur l’IBU Cup les 28 et 30 novembre
- Oscar Lombardot – Entente Sportive Saugette (Massif Jurassien) 🇫🇷
- Emilien Claude – ARMÉE DE CHAMPIONS / Basse sur Le Rupt Ski Nordique (Massif des Vosges) 🇫🇷
- Antonin Guigonnat – ARMÉE DE CHAMPIONS / Ski Club Morzine Avoriaz (Mont Blanc) 🇫🇷
- Théo Guiraud-Poillot – Ski Club Villard sur Boëge (Mont Blanc) 🇫🇷
- Axel Garnier – Ski Club Sallanches (Mont Blanc) 🇫🇷
- Gaëtan Paturel – SCN Pays Rochois (Mont Blanc) 🇫🇷
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